Alpes-Maritimes : Cannes et Nice se lancent dans des superproductions

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
Les célèbres studios de la Victorine, à Nice (ici dans leur configuration actuelle), devraient faire l’objet d’une réhabilitation-extension.

Avec 405 tournages en 2018, représentant 1 641 jours, la Côte d'Azur reste une terre de prédilection pour le cinéma et, plus largement, l'économie créative. Un potentiel que les collectivités des Alpes-Maritimes cherchent à consolider à travers la création d'un écosystème propice au développement de la filière.

A cet égard, c'est la cité des festivals qui a dégainé la première avec son projet Cannes on Air dont le volet inaugural, le campus universitaire dédié à l'écriture et la création audiovisuelle (architecte : Christophe Gulizzi), sera livré au premier trimestre. Ce bâtiment mutualisé de 8 145 m² SP, dont 4 445 m² dévolus à l'université et 2 020 m² à la cité des entreprises, constitue la pierre angulaire du technopôle de l'image Bastide Rouge, à La Bocca, dont le coût total avoisine les 80 M€.

Toujours à Cannes, mais plus à l'est, deux autres pôles créatifs attendent leur heure. Le premier, privé et baptisé L'Avant-garde, veut proposer en lieu et place d'une friche urbaine un ensemble de studios de pré- et post-production sur 1 200 m². Faisant actuellement l'objet d'un recours, la transformation de l'ancien bâtiment industriel (agence Guilhem & Guilhem) est estimée à 8 M€.

« Développement du territoire ». Le second concerne l'ex-site AnsaldoBreda. Le devenir de ce terrain de 5,7 ha, placé en zone d'aménagement différé et racheté par la municipalité via l'établissement public foncier régional, n'est pas encore fixé. En balance avec le secteur Picaud, il pourrait accueillir le futur Musée international du cinéma et du festival dont le marché d'assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO) a été lancé le 15 octobre. Autre option, la création de studios de tournage, avec un plateau de 8 000 m², pour lesquels des opérateurs privés recherchent des partenaires financiers, « sachant que la Caisse des dépôts a déjà exprimé son intérêt », précise Maryam Rousta-Giroud, directrice des projets universitaires et de l'attractivité territoriale à la Ville de Cannes. « Notre raisonnement est global. Il concerne tant le développement de la filière que celui du territoire, ce qui suppose d'y inclure la notion de complémentarité avec ce qui se fait dans toute la région », précise-t-elle.

A Nice, justement, l'attention de la municipalité se focalise sur les studios de la Victorine, à l'ouest de la ville, repris en régie en 2017. Un comité dédié, présidé par Eric Garandeau, a été constitué afin de réfléchir au renouveau de ce site centenaire de 7 ha, tant dans son positionnement que dans sa refonte architecturale. Imaginé par l'agence OXO, le projet prévoit la réhabilitation de 7 700 m² de bâti, dont 6 620 m² de plateaux de tournage existants, et la construction de 25 000 m² d'équipements supplémentaires. Parmi eux, un grand plateau de 3 000 m², un nouvel atelier de menuiserie (850 m²), une école des métiers de l'image (2 484 m²), un espace dédié aux entreprises de la filière (5 070 m²) ainsi qu'un parking privé (9 530 m²). A cet égard, une mission d'AMO, votée à la mi-juin 2019 par le conseil municipal, a été lancée. Inscrit dans le Contrat régional d'équilibre territorial 2019-2021, le projet estimé à 45 M€ pourrait commencer en 2020, avec une première phase de travaux évaluée à 18,5 M€.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires