"Grande profession recherche 150 000 salariés." Une grande profession: les entreprise françaises de travaux publics emploient plus de 250 000 collaborateurs, qui réalisent un chiffre d'affaires annuel de 34 milliards d'euros en métropole, et de plus de 50 milliards si on y ajoute les travaux réalisés hors métropole. Une profession qui comporte nombre de fleurons dans chacune de ses diverses spécialités, à commencer par le numéro un mondial de la route.
Mais aussi une profession qui a d'énormes besoins de recrutement (et donc de formation, préalablement, et de fidélisation, postérieurement). L'addition des besoins pour remplacer les départs naturels et des besoins pour pourvoir les nouveaux postes (car la profession ne cesse de créer des emplois) conduit au total impressionnant de 150 000 recrutements sur les cinq ans qui viennent.
D'où l'appel très médiatisé qui sera lancé le 7 mars prochain lors de l'opération "Ambitions Travaux Publics".
Sous forme d'un grand forum de l'emploi et de la formation, cette opération sera le point d'orgue national de la campagne qui s'est jusqu'alors déroulée sous forme d'assises régionales. Elles ont permis de recueillir sur le terrain maintes idées concrètes, dont la matière sera sauvegardée dans un manifeste.
Comme le déclare au Moniteur Patrick Bernasconi ("Le Moniteur du 2 mars), les Travaux Publics ont la volonté de devenir un "pôle d'excellence sociale". Le chemin qu'ils ont déjà parcouru dans leur ambition de doubler (jusqu'à 5000) le nombre de jeunes intégrés chaque année par la filière de l'apprentissage montre que cette ambition est à leur portée: déjà plus de 3200 apprentis sur la rentrée 2007. Il est même aujourd'hui nécessaire de développer les capacités d'accueil des formations en alternance: la création d'une Fondation Travaux Publics aura pour objectif de se donner les moyens de le faire, de façon adaptée, métier par métier, bassin d'emploi par bassin d'emploi.
Et le 7 mars est le jour de sainte Félicité.
Bertrand Fabre est directeur de la rédaction du Moniteur
