René Souchon est à nouveau installé dans le fauteuil de maire d'Aurillac (Cantal) qu'il a occupé pendant 18 ans avant qu'Yvon Bec ne s'en empare en 1995. « J'ai vite retrouvé mes marques », constate-t-il avant de stigmatiser la gestion de son prédécesseur : « La ville a une capacité financière limitée car elle vit au-dessus de ses moyens. Une étude de la Caisse des dépôts et consignations conclut à la nécessité de limiter nos ambitions pour ne pas faire exploser la pression fiscale. »
Aussi René Souchon a-t-il entrepris de revoir à la baisse les projets de l'équipe précédente. C'est le cas pour la reconstruction du théâtre municipal (« Le Moniteur » du 11 mai 2001, p. 45) et pour le projet « Coeur de ville ». « Nous allons réaliser ce qui est en cours comme la rénovation du marché couvert qui coûte cependant trop cher : 12 millions de francs. » Parce qu'il la trouve pertinente pour limiter la circulation et les transits en centre-ville, René Souchon reprend le projet de nouvelle liaison routière proposée par son prédécesseur (son coût est d'environ 30 millions de francs). Les travaux pourraient être réalisés en 2003. En revanche, tout en constatant qu'Aurillac a des besoins importants de stationnement, il veut prendre en compte « les difficultés de faire vivre des équipements dans une ville moyenne ». Le projet de parking souterrain sera donc plus modeste et réalisé en concession.
Afin de redresser les finances de sa ville, René Souchon veut également réduire les dépenses de fonctionnement et augmenter les ressources par l'accroissement du nombre de contribuables. Deux lotissements pavillonnaires vont voir prochainement le jour. Le premier, situé dans le quartier de Belbeix et comprenant 90 lots, sera viabilisé d'ici juillet 2001. D'une taille équivalente, le second sera réalisé plus tard sur les terrains de l'ancienne entreprise de parapluies Sauvagnat. En centre-ville, des logements sociaux seront proposés à l'accession à la propriété et une Opah est en cours : « Comme il s'agit de la cinquième, il ne reste plus grand-chose à rénover. Elle ne peut qu'être modeste. En 18 ans, nous avions réhabilité 2 000 logements. »
PHOTO : «J'ai vite retrouvé mes marques» - René Souchon, maire d'Aurillac