L’année 2013 a certes été moins mauvaise que prévue. Le marché du béton prêt à l’emploi (BPE) a enregistré un rebond au second semestre, aidé par une météo favorable. L’activité a pourtant reculé de 1,8 % sur un an (après - 5,3 % en 2012). « Si la construction de logements va mal, les LGV ont soutenu l’activité, de même que les surfaces industrielles », note Olivier Apruzzese, président du Syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE), insistant toutefois sur les fortes disparités géographiques. « La métropolisation d’un côté et l’appauvrissement des territoires interstitiels de l’autre nous obligent à adapter notre outil de production qui est très local. » Prévoyant un nouveau recul de la production de 3 % en 2014, le SNBPE s’inquiète : « Si l’on détruit l’outil, les compétences se perdent et on ne peut pas redémarrer rapidement », prévient son président.
Indicateurs en berne
Pour les produits en béton, la fédération de l’industrie du béton (FIB) estime que le recul a atteint 8 % en volume et 6 % en valeur en 2013, davantage qu’en 2012. Avec des variations selon les produits, qui sont très hétérogènes. Ainsi les blocs et poutrelles, tout comme les dalles et prédalles reculent (voir ci-contre). A l’inverse, le prémur se développe. « Il est paradoxal de voir le coffrage manuel de parois horizontales réapparaître alors que ce métier avait presque disparu en France », explique Jean Bonnie, président de la FIB. Dans les TP, les ventes de produits préfabriqués pour ouvrages d’art ont été dynamisées par les LGV. De même, les produits de voirie se portent mieux que ceux pour l’assainissement. « Le cycle électoral inversé ne nous aide pas. Les différences d’investissement régional n’ont jamais été aussi fortes », estime la FIB. Pour 2014, malgré les besoins structurels, les indicateurs avancés d’activité la poussent à prévoir une nouvelle contraction des volumes (- 5 à 7 %).
