Après une période difficile, les promoteurs-constructeurs des Bouches-du-Rhône évoquent aujourd'hui « .un renversement de tendance » . Pour Jean-François Gabilla, P-DG de Stim Bâtir et président départemental de la FNPC, «1997 a été une année remarquable, et 1998 sera également un excellent millésime ».
Les chiffres confirment cet optimisme : par rapport à 1996, l'activité est en progression d'environ 50 % ; plus de 3 000 logements neufs ont été vendus dans les Bouches-du-Rhône, dont 2 000 pour la seule agglomération marseillaise qui semble retrouver une certaine attractivité auprès des investisseurs. En outre, la FNPC a comptabilisé 800 ventes réalisées en résidence principale à Marseille. Des ventes essentiellement concentrées sur certains quartiers « porteurs» , comme les IXe, Xe, XIe et XIIe arrondissements, ainsi que sur une partie du VIIIe arrondissement. En matière d'investissement locatif, la demande est forte sur trois arrondissements : le Ve, le VIe et le VIIIe.
Inquiétudes pour 1999
« Nous pouvons répondre à cette forte demande dans la mesure où les stocks sont faibles dans la cité phocéenne. Ils ne représentent que quatre mois de vente (500 à 600 logements), ce qui constitue un record en France » , souligne Jean-François Gabilla. L'embellie constatée par les promoteurs régionaux sera certainement limitée dans le temps.
La disparition de l'amortissement Périssol, dont les effets se feront sentir en 1999, risque, selon eux, de porter un coup très dur au marché du logement locatif neuf. Un marché qui correspond à plus de la moitié des transactions enregistrées dans le département. » Le système Périssol va disparaître sans que l'on sache quel dispositif va le remplacer. Ce manque de visibilité est lourd de conséquences pour les investisseurs qui risquent de se détourner de la pierre au profit d'autres placements« , ajoute Didier Grandcolas, le P-DG de Copra Provence.