Bourgogne : le patrimoine religieux va retrouver son faste

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La réhabilitation du définitoire de l'abbaye de Cîteaux a été phasée en cinq tranches et devrait durer jusqu'en 2029.

La réhabilitation qui s'engage pour 8 M€ dans la célèbre abbaye de Cîteaux (Côte-d'Or) est qualifiée de « projet emblématique » par Jean-Christophe Bonnard, délégué régional de la Fondation du patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté. Et pour cause, elle a pour but de sauver le définitoire, un bâtiment de 85 m de long où se réunissaient les abbés des monastères cisterciens et qui a survécu à la Révolution. Le projet, confié à l'agence d'architectes du patrimoine Archipat, a été phasé en cinq tranches jusqu'en 2029.

Les travaux les plus urgents sont notamment pris en charge par la Fondation, l'Etat et le conseil départemental. Sous maîtrise d'ouvrage de la congrégation de Cîteaux et de l'association internationale Cîteaux Mater Nostra, ils concernent la restauration de la toiture et de la charpente. Les entreprises Jacquet, Pateu & Robert et Charpentiers de Bourgogne ont démarré en janvier 2025 la première tranche de 1,3 M€, consacrée au pignon est. L'aménagement intérieur nécessite par ailleurs 8 M€ supplémentaires afin de créer un espace muséal et un pôle de conservation des archives cisterciennes.

Souscription nationale. Cîteaux illustre l'un des chantiers d'exception qui se succèdent actuellement en Bourgogne dans le domaine de la restauration d'édifices religieux prestigieux. Ce premier semestre verra également le début de réfection de la collégiale Notre-Dame, à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or). C'est là qu'Emmanuel Macron a lancé en septembre 2023 la souscription nationale pour le patrimoine religieux des petites communes. La collecte pour Semur-en-Auxois, toujours en cours, vise 200 000 € sur le montant total de 3,5 M€ destiné à consolider la toiture, avec sa flèche en pierre, la charpente et la maçonnerie des arcs-boutants (maîtrise d'œuvre : Eric Pallot).

Par ailleurs, l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre (Yonne) va bénéficier, cette année, de la deuxième étape (1 M€) d'un chantier qui avait débuté par la réfection du cloître. Sous la conception de l'architecte François Peyre, l'objectif est de reprendre la couverture et la charpente.

Les travaux sur l'ancienne cathédrale Saint-Vincent, à Mâcon (Saône-et-Loire), s'engageront également en 2025 dans le but de valoriser les ruines de ce monument grâce à la création d'un circuit de visite. L'investissement de 2,2 M€ est soutenu par les fonds de la Mission patrimoine Stéphane Bern à hauteur de 500 000 € mais le tour de table n'est pas bouclé.

Quant aux interventions sur le prieuré de La Charité-sur-Loire (Nièvre), elles ont débuté en juillet 2024 et doivent durer jusqu'en 2027. Le chantier, confié à l'architecte Romain-Louis Pérouse de Montclos, est centré sur la restauration des façades, avant une deuxième tranche qui permettra de réhabiliter l'intérieur de l'édifice.

Le dossier majeur de 2026 est déjà identifié : le début de rénovation de la flèche de la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon pour un montant de 22 M€, financés par l'Etat. L'actuelle flèche sera déposée l'année prochaine, et le chantier piloté par Archipat est appelé à durer cinq ans.

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