808 millions d'euros, c'est le montant des cessions immobilières de l'Etat français réalisées en 2007. Un succès pour le ministre du Budget et des Comptes publics, Eric Woerth, qui s'était fixé comme objectif 500 millions d'euros.
Ce montant "excède encore le produit de 2006 (799 millions)", a indiqué M. Woerth lors de son audition devant la commission des finances de l'Assemblée nationale.
"Pour 2007, comme pour 2006, les résultats de cession sont excellents et la contribution au désendettement s'est établie autour de 15%", a précisé le ministre, affirmant que "l'intérêt financier de ces opérations pour l'Etat est donc établi".
En 2008, l'Etat a prévu pour 600 millions d'euros de cessions immobilières. "Si une administration ne remplace pas un départ à la retraite sur deux, mutualise ses fonctions support et divise par deux le nombre de ses directions de centrale, elle a besoin de surfaces plus réduites. Il faut le quantifier, le planifier et accompagner le ministère dans cette réduction", a expliqué aux députés M. Woerth.
Il a également annoncé qu'une "clause d'intéressement aux plus-values ultérieures" serait appliquée aux ventes à venir en 2008 afin d'éviter la spéculation aux dépends de l'Etat.
"Elle permettra de garantir que l'Etat réalise bien la cession à la valeur de marché, puisqu'une telle clause dissuade le spéculateur mais pas l'acquéreur prêt à payer le vrai prix", a-t-il expliqué.
Eric Woerth a également souhaité expérimenter une "location longue durée" à la place de la cession définitive pour certains types de biens, "afin qu'ils puissent revenir dans le patrimoine de l'Etat à terme et après un bon entretien".
Il a aussi insisté sur une "meilleure mutualisation des produits immobiliers" entre les différents ministères, pour éviter des situations "où certaines administrations sont logées dans des bâtiments trop grands alors que d'autres ont des besoins mais restent locataires".