Baisse des impôts, désendettement et souci de dégager des marges d'autofinancement guident l'élaboration des budgets, à tous les niveaux : la région en est l'illustration flagrante avec une baisse, cette année, de 4 % des quatre taxes, sans que cela amoindrisse son produit fiscal conforté par le développement des assiettes d'imposition.
Simultanément la charge de la dette de la région passe de 212 à 115 millions de francs ! Sa gestion précautionneuse préserve 169 millions de francs en autorisations de programme pour la restructuration et la rénovation des lycées et 100 millions de francs pour les travaux d'entretien, tandis que les travaux routiers, dans le cadre du contrat de Plan, sont provisionnés de 120 millions de francs de crédits de paiement... « sous réserve que l'effort de l'Etat se poursuivre au même rythme qu'en 1997 ».
Les subventions pour l'aménagement rural, doté de 33 millions de francs, devraient agir en levier via, notamment, le programme pour l'équipement rural qui doit maintenant monter en puissance, après bouclage de 19 dossiers intercommunaux.
Investissements productifs pour les départements
Les budgets départementaux, globalement en baisse, succèdent à un exercice 1997 amplifié par la mobilisation d'importants crédits d'investissement pour le démarrage d'opérations, à l'instar de la Marne qui a mobilisé 411 millions de francs, en 1997, pour l'Europort Vatry, contre 161 millions de francs, cette année, et de l'Aube essentiellement axée sur le développement du pôle technologique des Lombards, à Troyes.
Dans ces deux départements, le développement économique prédomine dans les choix budgétaires où l'implantation d'entreprises (McCaïn, Soudure Autogène Française, dans la Marne ; Bomi, Cartiera Lucchese, dans l'Aube) est stimulée par un accompagnement financier conséquent.
Les investissements dans les collèges et la voirie, pour une moindre part, sont soutenus. Le conseil général de l'Aube intensifie de 24 % ses investissements dans les collèges, contrairement à la Haute-Marne - dont le budget souffre de la transition - pour laquelle les investissement sont mis en stand-by, dans l'attente des conclusions d'un audit et d'une nouvelle programmation. La voirie départementale y subit le même sort, dans l'attente d'une planification pluriannuelle à élaborer d'après le bilan réalisé en 1997.
Hormis le district de Reims - dont la mise en chantier de la station d'épuration (près de 500 millions de francs) est prévue sur 1999 -, tous les budgets des villes et communautés augmentent avec le lancement effectif des programmes municipaux, à l'image de la rénovation du centre-ville (25 millions de francs, en 1998) et l'aménagement de la zone franche (27 millions de francs), à Saint-Dizier, alors que Troyes et l'agglomération troyenne se lancent dans des programmations pluriannuelles de requalification urbaine et d'amélioration de l'habitat.Quant à la municipalité rémoise, contrainte de mettre aux normes de sécurité ses équipements (stade Delaune, patinoire...), elle déplore que ces nouvelles exigences la conduise à étaler sa programmation d'investissements sur une année supplémentaire.
A l'inverse, Châlons-en-Champagne hausse ponctuellement sa fiscalité de 25 % pour augmenter ses investissements, de l'ordre de 40 millions de francs, jusqu'en l'an 2001.
PHOTO : LA PLATE-FORME MULTIMODALE DE L'EUROPORT VATRY va mobiliser près d'un milliard de francs d'investissements.
TABLEAU : Répartition des budgets en Champagne-Ardenne - Montants exprimés en millions de francs
Evolution en % 1997-1998