La délibération-cadre, que les élus de Lille Métropole communauté urbaine viennent d'adopter, permet la mise en œuvre de la charte écoquartier. « Une dizaine de communes ont déjà fait une demande d'accompagnement », précise Astrid Scharly en charge de cette politique. Un accompagnement technique, mais aussi financier, par la prise en charge du surcoût d'une assistance à maîtrise d'ouvrage. Les élus espèrent une diffusion rapide de la charte, pour qu'elle devienne peu à peu la norme dans la métropole.
Cette délibération-cadre fut également l'occasion pour le vice-président, René Vandierendonck, d'appeler l'Etat à participer à la lutte contre la précarité énergétique en cofinançant les travaux de rénovation des propriétaires occupants démunis. L'édile roubaisien compte sur une partie du grand emprunt national pour financer un fonds social dédié aux travaux de réhabilitation.
La métropole a donc suivi de peu la ville de Lille, qui vient d'adopter la seconde version de son agenda 21. Suite au décès de Danielle Polliautre, figure lilloise du développement durable, c'est le premier adjoint, Pierre de Saintignon, qui porte cette politique. Et la municipalité a décidé d'étendre la logique de l'agenda 21 à deux nouvelles politiques : la culture et la santé. Mais le secteur du bâtiment reste le noyau central de l'édifice environnemental. Avec, au-delà des multiples aides à la rénovation énergétique, un projet phare au cœur du quartier de Wazemmes. La maison de l'habitat durable prendra place dans un ancien bâtiment industriel appelé « halle aux pigeons ». Il présentera les matériaux, les entreprises, les acteurs publics et privés, mais aussi les aides disponibles aux particuliers. Sa rénovation se veut exemplaire, et un dialogue compétitif a été lancé (le premier de la ville) pour y parvenir. -