Pour communiquer sur leurs grandes orientations en matière d'investissement ou de politique fiscale, les collectivités locales ont recours à des publications traditionnelles, élaborées au moment du budget primitif. Certaines sont déjà accoutumées au CD-Rom comme Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) qui, pour la deuxième année consécutive, a choisi ce support pour présenter son budget et faire le point des réalisations municipales.
Rapports annuels
Depuis quelques années, des outils spécifiques sont de plus en plus utilisés pour « rendre compte » et « expliquer ». Le plus fréquent, le rapport, de type financier ou annuel, s'adresse aux élus, aux leaders d'opinion ou aux partenaires économiques et financiers, sans qu'il soit toutefois aisé d'en mesurer l'impact.
Cette année, un département sur quatre et près d'une région sur trois ont publié un rapport. Et les villes ont de plus en plus recours à ce type de vecteur. A la suite de la communauté urbaine de Lyon qui a publié dès 1992 le premier rapport annuel d'une collectivité locale, les initiatives se sont multipliées. Depuis le 1er janvier, un quart des communes de plus de 100 000 habitants a publié un rapport, le premier pour la plupart. « La qualité formelle de ces rapports est en progression » souligne Jean-Louis Laure, P-DG de la société Finances et communications locales qui vient de réaliser une enquête sur ce sujet.
Cet intérêt croissant pour la communication financière s'explique par les mesures législatives ou réglementaires prises depuis quelques années. L'application, au premier janvier dernier, de la nomenclature comptable M14, ainsi que les dispositions de la loi de 1992 sur l'administration territoriale de la République et de la loi de 1995 relative à la protection de l'environnement ont instauré un contexte de transparence qui impose aux collectivités locales une stratégie de communication financière de plus en plus élaborée.