Avec des projections démographiques qui prévoient une augmentation de 32 % des plus de 75 ans et de 25 % des plus de 85 ans entre 1999 et 2008, le département du Var est fortement exposé au vieillissement de sa population et à ses conséquences. Fin 2002, le conseil général, principal acteur de la prise en charge sociale et médicale des personnes âgées (120 millions d’euros affectés au budget 2005 au travers de l’allocation personnalisée d’autonomie, du maintien à domicile, des subventions aux créations de maisons de retraites, etc.) s’est doté d’un schéma gérontolique 2003-2007 qui fixe les grandes orientations de sa politique et arrête plusieurs objectifs. Parmi ceux-ci, la création de 3 000 places d’hébergement supplémentaires, s’ajoutant aux 11 000 lits ouverts ou autorisés fin 2002. « L’idée directrice de ce schéma est de favoriser le développement des lits publics ou associatifs habilités à l’aide sociale pour compenser le déséquilibre apparu avec le secteur marchand (50 % des capacités d’hébergement) alors que nos habitants âgés sont loin d’être tous riches », explique Monique Alba, à la tête de la direction des personnes âgées et des personnes handicapées du conseil général. Il s’en est suivi un contrat d’objectif prévoyant la création d’une quinzaine d’EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées et dépendantes) publics sur autant de zones déficitaires du département (le centre-Var et l’agglomération toulonnaise notamment), totalisant 840 lits. Pour inciter les communes, maîtres d’ouvrage, à créer de tels équipements et mettre à disposition les terrains, une cellule d’appui a été créée. Elle participe au montage des dossiers, un parcours long et complexe de plusieurs années, jusqu’à l’obtention de l’arrêté d’autorisation du préfet et du président du conseil général. Aujourd’hui six établissements (en neuf et reconstruction) sont en travaux ou en appels d’offres, deux à l’étude, huit en projets, soit plus de 1000 lits.
A côté de cette action lourde sur l’hébergement, ce département explore d’autres voies comme la création d’habitat regroupé et adapté (doté d’un local résidentiel commun par exemple), à proximité de services, notamment médicaux. Pour réaliser ce type d’opération, plutôt destiné aux zones rurales, la collectivité apporte des aides à l’organisme constructeur, en général un bailleur social. A Figanières, un projet est en cours de montage. Mais ce type d’opération reste assez difficile à faire aboutir. Autre action : l’adaptation des logements courants des personnes âgées, par la mission habitat du conseil général. 250 dossiers sont traités chaque année. Ils portent sur des travaux comme l’aménagement de salles de bains, l’élargissement de portes, l’installation de volets roulants, à hauteur de 4 000 euros de travaux par logement.

