En avril 2010, Patrick Liébus succédait à Jean Lardin à la tête de la Capeb. En avril 2020, il quittera ses fonctions – le Conseil d’administration élira alors un nouveau président. Ces vœux, organisés à la Capeb le 9 janvier, étaient donc les derniers de son mandat. L’occasion pour le président de la Capeb de rappeler quels furent les combats de la Capeb durant la décennie écoulée. Les allers-retours sur la TVA et le maintien d’un régime dérogatoire, la microentreprise, jugé déloyal en termes de concurrence, ont constitué pour la Capeb des points durs avec les Gouvernements successifs. Au chapitre des victoires, le président Liébus a rappelé que la volonté du ministre de l’Economie Emmanuel Macron de supprimer certaines qualifications professionnelles obligatoires pour créer une entreprise artisanale avait été battue en brèche, grâce au soutien des parlementaires.
Pour le temps présent, le président de la Capeb a souligné que l’artisanat du bâtiment se trouvait dans une situation plus difficile, avec une activité économique qui ne devrait croître que de 1 % en 2020, au lieu des 2 % enregistrés en 2019. « L’usine à gaz » mise en place par le Gouvernement pour remplacer le Cite, selon les termes du président de la Capeb, inquiète. De même, l’avenir encore incertain de l’apprentissage dans la filière fait peser une menace sur l’artisanat, même si la Capeb a trouvé avec les syndicats majoritaires de salariés dans la branche un accord pérennisant le financement du CCCA-BTP. Autant de dossiers qui occuperont celui ou celle qui succédera à Patrick Liébus aux commandes de la Capeb, en avril prochain.