DIJON Les industriels captés par le contrat de nappe

Plan pluriannuel 2003-2010

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Pour garantir les chances de succès du contrat de nappe en préparation sur le périmètre de la nappe phréatique de Dijon Sud, le Syndicat mixte d'alimentation en eau du sud de l'agglomération dijonnaise (Smaesad) conduit une campagne de sensibilisation auprès des maîtres d'ouvrage : la chambre de commerce comme représentante des entreprises, les collectivités locales, les syndicats des eaux et les administrations. De nombreuses sources de pollution menacent le réservoir de 15 millions de m3 qui alimente plus de 45 000 habitants en eau potable : une zone industrielle, une autoroute, une gare de triage, des activités agricoles et viticoles. Au total, le bureau d'études en hydrogéologie Antea (groupe BRGM) a recensé 539 points potentiellement polluants.

Seul le mélange avec d'autres captages permet de consommer l'eau, surchargée de nitrates et de pesticides. « Des risques aussi diffus imposent une action globale et concertée, car les moyens de police sont limités en dehors des installations classées », explique Jérôme Lesavre, directeur du syndicat.

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« L'action la plus délicate touche les entreprises, à qui il faut expliquer l'intérêt de la signature du contrat de nappe », ajoute Jérôme Lesavre. Le syndicat s'appuie sur l'expérience du groupe pharmaceutique Fournier, implanté sur la zone industrielle de Chenôve. Après la découverte d'une pollution au chloroforme, il y a un an, il a conduit un prédiagnostic de toutes ses installations. « Les PME sont convaincues qu'un prédiagnostic environnemental entraîne, par la suite, de lourds investissements », indique Jérôme Lesavre. Or, dans la plupart des cas, la remise à niveau du réseau d'eaux pluviales suffirait à éliminer une partie des sources de pollution.

Une première réunion a rassemblé une centaine de chefs d'entreprises, le 6 février, sur les dangers encourus par la nappe, la réglementation et les aides. Elle sera suivie de réunions thématiques (traitement des effluents industriels, convention de rejet, etc.) et d'une enquête sur les besoins et les attentes des industriels.

La concertation se poursuivra auprès des chambres d'agriculture, des syndicats viticoles et des jardiniers amateurs, par l'intermédiaire des associations de jardins familiaux. Une action est également prévue auprès des écoliers. Le nouveau contrat de nappe sera élaboré d'ici septembre pour la période 2003-2010. Le syndicat devrait être le coordonnateur et, dans certains cas, le mandataire des travaux. Il en a déjà recensé un certain nombre : réalisation de réseaux d'eaux pluviales dans les communes, de bassins de rétention en bordure des routes à fort trafic, mise en conformité des ouvrages (puits de captage et puits agricoles) et résorption des décharges.

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