Dominique Perben, un homme de terrain au ministère de l’Equipement

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A 59 ans, Dominique Perben remplace Gilles de Robien au ministère des Transports, de l'Equipement, du Tourisme et de la Mer. Portrait d’un homme de terrain et politique chevronné qui devrait inscrire sa politique dans la continuité de son prédécesseur.

Dans le précédent gouvernement, Dominique Perben était Garde des Sceaux depuis mai 2002. Il quitte le ministère de la Justice après avoir mené d'importantes réformes, certaines controversées, et s'être attaché à mettre en oeuvre les promesses électorales de Jacques Chirac comme la création des juges de proximité ou des centres fermés pour les délinquants mineurs.

Né le 11 août 1945 à Lyon, issu de bonne famille, M. Perben est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et ancien élève de l'ENA (promotion "Charles de Gaulle"). Sous-préfet en 1972, il devient directeur du cabinet du préfet du Maine-et-Loire avant d'être nommé en 1975 secrétaire général du Territoire-de-Belfort.

En 1981, après l'élection de François Mitterrand, il va voir Jacques Chirac et lui dit : "Je vais où vous voulez, quand vous voulez". En 1983, ce jeune loup ambitieux remporte avec fracas -contre la liste où figure Pierre Joxe, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale- la mairie de Chalon-sur-Saône, socialiste depuis 58 ans.

Elu député de Saône-et-Loire en 1986, réélu en 1988, il est trésorier de la campagne présidentielle de Jacques Chirac en 1988. Il devient secrétaire général adjoint du RPR en 1990, et président de l'Association nationale pour la démocratie locale. Réélu en 1993, il démissionne pour entrer dans le gouvernement Balladur comme ministre des Départements et Territoires d'outre-mer.

Si ses yeux clairs et ses costumes-cravate ont parfois détonné dans le paysage ultra-marin, il confie qu'il a particulièrement aimé son premier poste de ministre, à l'Outre-Mer, où il est retourné plusieurs fois en touriste après avoir quitté ses fonctions.

Après avoir fait campagne pour Edouard Balladur, il ne restera que six mois en pénitence après l'élection de Chirac et obtiendra dès novembre 1995, dans le deuxième gouvernement d'Alain Juppé, le poste de ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'Etat et de la Décentralisation.

Réélu député en 1997, il quitte l'Assemblée nationale en 2002, nommé garde des Sceaux, après la réélection de Jacques Chirac dont il était membre du comité d'orientation de la campagne.

Son allure british s'est fondue dans le paysage judiciaire, même si ses réformes ont suscité des vagues de critiques sans précédent de la part des professionnels.

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