En 2011, il s’est vendu en France 7 280 groupes de production d’eau glacée sur le marché de la climatisation, selon le syndicat Uniclima qui rassemble les principaux constructeurs du secteur. Également appelé « refroidisseur de liquide » ou « chiller », ce matériel accuse un léger recul de 3 % par rapport à 2010. Il équipe surtout le tertiaire, soit en version froid seul, soit en fonctionnement réversible comme pompe à chaleur (PAC). Principales applications : les bureaux, commerces, hôtels, hôpitaux, salles de spectacle…
Le DRV en embuscade
La gamme débute aux environs de 5 kW. Mais concrètement, ce débouché de la « mini-climatisation » est aujourd’hui accaparé par les appareils à détente directe (distribution par réseaux de fluide frigorigène). Avec des solutions concurrentielles : les systèmes dits « DRV », c’est-à-dire à débit de réfrigérant variable. Très sollicitée jusqu’à une puissance de 100 kW, cette famille de produits a enregistré une progression de 11 % l’an dernier.« Cet essor du DRV est en bonne partie lié à la performance de la technologie Inverter », souligne Robert Lopez, responsable marketing chez Daikin France. Parmi les atouts de la variation de vitesse : un démarrage possible à faible puissance et en rampe douce pour éviter les pics de consommations électriques, un fonctionnement qui s’adapte automatiquement aux besoins, offrant une meilleure régulation.« L’Inverter se démocratise », constate Frédéric Petit, directeur marketing CAC au sein du groupe Airwell, chargé de la marque Wesper sur les marchés du tertiaire. Le principe est d’ores et déjà décliné dans les gammes de PAC résidentielles. Sur ce créneau, il est aujourd’hui majoritaire malgré un surcoût d’environ 30 %. Et la technologie se déploie dans les groupes de production d’eau glacée.
Rappelons que l’efficacité d’une climatisation est exprimée par le coefficient EER (Energy Efficiency Ratio) en mode froid, équivalent du COP (Coefficient Of Performance) d’une PAC en mode chaud. La mesure s’effectue à la puissance nominale du matériel.
ESEER : un ratio plus réaliste
Or, les installations sont dimensionnées pour répondre à un besoin maximal : condition extrême peu courante et non représentative. Pour mieux apprécier la performance réelle, l’Europe a adopté le ratio saisonnier ESEER (European Seasonal Energy Efficiency Ratio) qui prend en compte les variations de charge annuelles suivantes : seulement 3 % de consommation à 100 % de la puissance, puis 33 % à 75 %, 41 % à 25 % et 23 % à 20 %.
