Le budget annexe de l’eau de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) résout la quadrature du cercle. Alors que la régie communautaire finalise l’investissement le plus lourd consenti dans ce domaine depuis la fin du XIX siècle, les 420 000 abonnés enregistrent une baisse de prix de 4,8 %, ramenant le mètre cube à 15 euros.
L’apparent paradoxe cache les vertus de la gestion prévisionnelle : « Nous connaissons désormais les coûts des investissements provisionnés de longue date et les aides dont nous bénéficierons », explique Henri Bronner, vice-président chargé de l’eau et de l’assainissement. Ce facteur s’ajoute à une baisse des frais de gestion égale à 1 % par an. La certification ISO 9001, obtenue début 2013, conforte l’effort du service qui emploie 189 personnes. Strasbourg se distingue aussi par son taux de fuite limité à 18 %, et par le renouvellement annuel de 1,4 % du réseau, à comparer à une moyenne nationale de 0,6 %.
Chiffrée à 90 millions, dont 35 % apportés par l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, la nouvelle station de pompage de Plobsheim, au sud de l’agglomération, fera l’objet en avril d’un second dossier d’enquête d’utilité publique. Sous maîtrise d’œuvre de Safege, l’équipement sécurisera l’approvisionnement de 90 % des habitants de la CUS. Les travaux devraient démarrer en 2016. Pour cette même échéance, le service de l’assainissement prévoit 80 millions de travaux, consacrés en partie au stockage amont de 120 000 m.