«L’école de La Tour-de-Salvagny (Rhône) est structurée comme un village », raconte Max Rolland, architecte de l’agence Tectoniques de Lyon. « Les salles de classes se trouvent dans des bâtiments autonomes, les maisons ; tandis que les locaux d’activités et les galeries de circulation se regroupent en blocs, les équipements », détaille-t-il.
« Cette agrégation d’espaces composites crée des microclimats. Une disposition favorable par ailleurs à l’appropriation de l’ensemble par les élèves » précise l’architecte. Sur le plan environnemental, l’éparpillement de volumes de petites tailles permet de généraliser l’éclairage naturel en premier jour et de réduire la consommation électrique pour l’éclairage artificiel (production de 15 700 kWh/an par 144 m2 de panneaux photovoltaïques en toiture). « Avec l’installation de persiennes motorisées asservies à l’ensoleillement, nous pensions faire des gains d’énergie supplémentaires », explique Max Rolland. « Mais ce qui semblait fonctionner sur le papier, s’est révélé pénible pour les utilisateurs en pratique ».
D’où l’importance d’un suivi des dispositifs environnementaux après la livraison des ouvrages (lire à ce sujet l’encadré ci-contre)… Pour le confort hygrothermique des salles de classes, des sas sont placés au contact des cours de récréation, entre les panneaux surisolés qui habillent l’ossature bois. A l’intérieur règne un microclimat tempéré par l’air provenant d’un puits canadien. Cet air est rafraîchi l’été et réchauffé l’hiver via des conduites enterrées. Une centrale de traitement d’air l’insuffle à très basse vitesse dans les salles de classe (confort acoustique et thermique). L’air s’évacue en partie haute, au travers du plafond à claire-voie et de son plenum.
