Interrogez votre voisin, votre collègue de travail ou votre cousin germain. A coup sûr, tous ou presque vous diront qu’ils sont prêts à faire des économies d'énergie. Questionnez-les sur les moyens à leur disposition pour agir concrètement et les réponses se feront plus évasives.
L’Ifop a mené une enquête de ce type au niveau national pour le compte de Bercy. 71% des Français s'affirment "très ou assez concernés par les questions d'économies d'énergie". Problème : pas même un Français sur deux n’est au courant qu’il peut bénéficier des réductions d’impôt pour l'acquisition d'appareils économes (43%).
L'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a également étudié le sujet et il ressort de son étude une profonde méconnaissance dans la population de l’impact du bâtiment sur l’environnement. Parmi les mesures les plus efficaces pour combattre le réchauffement planétaire, les sondés citent volontiers l’utilisation des transports en commun (42%) ou l'achat de voitures peu gourmandes en carburant (35%), mais ils ne sont que 8% à penser aux travaux d’isolation et 5% à l'acquisition d'une chaudière performante.
Pour en finir avec les pourcentages, en voici un dernier qui se passe de commentaires : parmi les grands secteurs consommateurs d’énergie, le bâtiment représente à lui seul 46 % de la consommation totale… loin devant l’industrie ou les transports.
Jean-Philippe Defawe est rédacteur en chef adjoint du Moniteur et rédacteur en chef du site www.lemoniteur-expert.com