L’énergie ne sort pas complètement du périmètre du ministère de la Transition écologique (MTE). « En charge de l’efficacité énergétique et de la décarbonation du Bâtiment et des transports, Agnès Pannier-Runacher travaillera en étroite liaison avec les ministres concernés », précise son cabinet. Cette exégèse trouve sa confirmation administrative dans la tutelle maintenue du MTE sur la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC). La charge de l'efficacité énergétique inclut le suivi de MaPrimeRénov'.
Consécration maritime
De façon plus directe, la ministre de la Transition écologique pilotera l’éolien en mer. A ce titre, il lui reviendra d’arbitrer entre la production électrique, la protection de la biodiversité et la pêche. Sa compétence d’ensemblier du partage de l’espace maritime donne son sens à l’entrée de la mer, dans son périmètre. Sauf nouvel accident politique, cette extension trouvera sa traduction diplomatique dans la conduite de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc 25), en juin prochain à Nice.
Via la biomasse, l’énergie trouve enfin une place de choix dans l’extension de compétence la plus remarquée : la forêt passe de l’agriculture à l’écologie. Le MTE prend sous son aile la direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE), rattachée jusqu’ici au ministère de l’Agriculture.
Tutelle forestière
La multiplicité et l’importance des enjeux environnementaux associés à la forêt justifient cette extension de compétence. « Notre mission de coordination couvre le renouvellement forestier, la gestion durable et la filière bois, pour préserver des réservoirs de biodiversité, des puits de carbone et l’équilibre entre la production et la consommation de biomasse », résume l’entourage d’Agnès Pannier-Runacher.