Energies renouvelables: les grandes ambitions du SER

Alors que se tient à Dunkerque jusqu’au 7 juin le salon international Seanergy, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) dresse un bilan des projets en cours. Et confirme sa volonté de voir le projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) proposé par le gouvernement fin 2018 se montrer plus ambitieux en terme d’énergie marine renouvelables.

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Le dévoilement du projet de Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) par le gouvernement fin 2018 avait eu l’effet d’une douche froide pour les professionnels du secteur des EMR (Energies Marines Renouvelables). Ceux-ci, Syndicat des énergies renouvelables (SER) en tête, avaient trouvé que le futur projet manquait singulièrement d’ambition dans l’éolien off-shore, aussi bien posé que flottant, et qu’il laissait complètement de côté l’hydrolien.

Faire démarrer les projets off-shore

A l’occasion du salon International Seanergy, qui se tient à Dunkerque jusqu'au 7 juin, Jean-Louis Bal président du SER, accompagné de représentants de régions côtières françaises, et de France Energie Eolienne (qui représente les industriels du secteur) ont montré leur volonté de travailler ensemble, sans concurrence entre les territoires, pour que les projets d’éolien off-shore, dont les six premiers appels d’offres datent de 2011-2013, démarrent enfin et que l’Etat revoie ses ambitions à la hausse en terme de puissance et de développement futurs.

« Nous avons bon espoir que les travaux d’implantation du parc au large de Saint-Nazaire puissent bientôt commencer, tous les recours ayant été épuisés, et que cela enclenche aussi la construction des autres parcs prévus. L’ensemble représente un total de 15 000 emplois », a commenté Jean-Louis Bal. « Nos industriels sont prêts depuis longtemps déjà, les investissements ont été faits. Nous n’attendons plus que le feu vert ».

Baisse du prix de l'éolien off-shore

La filière est d’autant plus impatiente que le prix du Megawatt (MW) produit par l’éolien off-shore, qui restait jusqu’alors bien supérieur au prix du marché rendant cette énergie moins compétitive, est en train de baisser drastiquement.

Ainsi, certains candidats à l’appel d’offres annoncent une cinquantaine d’euros le MW pour le futur parc éolien off-shore qui doit voir le jour au large de Dunkerque (dont le lauréat doit être connu sous peu), en dessous du prix du marché de l’électricité actuel qui se situe autour de 55 à 60 euros le MW.

Fin de la concurrence entre les façades maritimes ?

Forts de ces avancées, le SER et ses partenaires en régions côtières et industriels ont annoncé quelques contre-propositions afin de faire évoluer le PPE vers une plus grande part des EMR, pour atteindre au minimum l’attribution de 1 000 MW par an et amorcer un réel effort industriel pour le développement de l’éolien en mer flottant.

« Concrètement, nous souhaiterions que deux appels d’offres supplémentaires de 750 MW soit attribués entre 2021 et 2022 pour l’éolien en mer posé, complété par trois projets de 500 MW chacun pour de l’éolien en mer flottant », détaille Jean-Louis Bal. Ce que Gaël Le Saout, représentant de la Région Bretagne, a résumé en forme de conclusion : « Plus de volume, un cadencement plus important, une voix unique pour les régions littorales, sans concurrence entre les façades maritimes, et une filière industrielle française de l’éolien off-shore forte ».

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