Peu dense avec une surface trois fois plus vaste que celle de la ville de Paris, l’agglomération est d’abord réputée pour son environnement modelé par la Loire, qui coule entre la forêt domaniale au nord et la Sologne au sud. C’est cet environnement préservé qui motive le « Grand projet Loire trame verte » lancé par l’AgglO comme projet fédérateur d’une bonne partie des 22 communes de son territoire. L’ambition est de préserver des espaces, de mettre en valeur une trouée verte entre Loire et Loiret, de développer voies cyclables et circulation douce entre les communes, et de remettre en navigation le canal et la Loire.
Redynamisation du canal. C’est aussi l’objet de l’aménagement touristique des quais d’Orléans avec la création d’un port et la réouverture du canal qui avait été bouché dans les années soixante. A terme, ce projet s’intégrera dans la redynamisation du canal d’Orléans que le conseil général souhaite engager jusque dans l’est du département. Ces quais devraient aussi être reliés au « parc de Loire » par une passerelle piéton-vélo au-dessus de la Loire. L’Ile Charlemagne et le Bois de l’Ile, réunis dans ce parc de 300 ha constitué de forêt et d’anciennes gravières, sont un secteur majeur pour l’image « nature » de l’agglomération.
L’étude de définition lancée sur le site prévoit des équipements touristiques, un camping, un centre nautique, un centre d’accueil de groupes pour favoriser le « tourisme vert ». « Mais attention, prévient René Margueritte, directeur de l’agence d’urbanisme, ce site est situé à 1 500 m de la cathédrale, on n’en fera pas un Loireland, le projet respectera l’âme de la Loire. »
Alors qu’Orléans lançait son Agenda 21, d’autres gros investissements ont été engagés pour l’environnement avec une station d’épuration à La Source (18,7 millions) et la reconstruction sur site de celle de l’Ile Arrault (22 millions). C’est cette année également que les investissements cyclables devraient monter en puissance avec des boucles en forêt d’Orléans et avec la réalisation du tronçon de la « Loire à vélo ».
Mais cette ambition de « développement durable au quotidien » doit d’abord se manifester dans l’aménagement urbain. Les grandes zones d’aménagement au nord-est ou aux Groues devront donc contribuer à inventer cette « ville durable ».