Des associations de sauvegarde du patrimoine bâti et paysager s'inquiètent de "la prolifération anarchique des éoliennes" en France.
"La Réunion des Associations nationales de sauvegarde du patrimoine bâti et paysager s'inquiète de la dissémination de nombreux projets d'éoliennes, du mitage des paysages et de la consommation des espaces naturels qui en résulte", écrivent-elles.
La Réunion des Associations nationales de sauvegarde du patrimoine bâti et paysager regroupe huit associations reconnues d'utilité publique, dont la Fédération nationale des associations de sauvegarde des sites et ensembles monumentaux (FNASSEM), La Demeure historique, la Ligue urbaine et rurale, les Maisons paysannes de France ou l'Union des associations pour la réhabilitation et l'entretien des monuments et du patrimoine artistique (REMPART), selon un communiqué.
Ces huit associations estiment que "la réduction des émissions de gaz à effets de serre doit être recherchée par d'autres voies que la prolifération anarchique des éoliennes".
"Dans l'attente d'une adaptation nécessaire de la réglementation relative à la protection des sites et d'une réforme de la taxe professionnelle", ces associations "recommandent le maintien de la compétence des préfets pour l'octroi des permis de construire des éoliennes" et "manifestent leur plus vive inquiétude face à un transfert aux maires de cette compétence".
Ces associations "demandent que des schémas directeurs, établis sous l'autorité des préfets après une large concertation, limitent les zones d'implantation d'éoliennes et soient opposables aux tiers".
"Dans ces conditions, l'exigence d'un avis conforme de la commission des sites et d'un avis simple des maires des communes limitrophes (nous) paraît approprié", ajoutent-elles.