Opérationnel à la rentrée prochaine, le nouveau collège de Vulbens (Haute-Savoie) met en œuvre 670 m3 de lamellé-collé et 120 m3 de bois massif porteurs de la certification « Bois des Alpes ». La démarche vise à encourager l'utilisation du bois local, toutes essences confondues, avec une nette prédominance pour les résineux utilisés en structure. L'association Bois des Alpes veille au respect du cahier des charges sur le séchage, le traçage ainsi que sur les propriétés mécaniques pour les bois de structure, classés selon leur résistance, avec marquage CE.

A Vulbens, l'essence mise en œuvre est l'épicéa. « Travailler avec des essences locales plutôt qu'avec des bois nordiques ne pose aucune difficulté sur le plan technique, mais nécessite de bien anticiper pour trouver les fournisseurs certifiés et s'assurer de la disponibilité de la ressource », témoigne Yoann Lebrun, directeur du bureau d'études du constructeur LP Charpente.
Ici, quatre transformateurs situés dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres autour du chantier ont été associés au projet : les scieries Chaumontet et Félisaz pour les bois massifs, Monnet-Sève pour les lamelles et Euro Lamellé pour la fourniture du lamellé-collé.
« En moyenne, on compte 98 km de transport entre le sciage et les différentes transformations », indique Philippe Baverey, coordinateur de l'association Bois des Alpes. Et d'ajouter : « Nous avons déjà réalisé six fiches de déclaration environnementales et sanitaires (FDES) communes et travaillons actuellement à une appli qui permettra de mieux valoriser l'impact carbone du recours aux essences locales auprès des acteurs du territoire. »