Le gouvernement devait répondre d'ici à la fin de l'année 1997 aux demandes d'information de la Commission européenne sur la zone de protection spéciale (ZPS) de l'estuaire de la Loire. Proposée en mai dernier par les Français, celle-ci exclut les sites de Donges-Est, de Méhan et le nord du banc de Bilho, jugés sensibles par les écologistes.
Le 7 novembre, une réunion technique interministérielle avait analysé les trois attitudes possibles, parmi lesquelles Matignon devra arbitrer avant de répondre à Bruxelles : maintien de la ZPS proposée, intégration partielle des sites de Méhan et de Bilho uniquement, ou bien intégration des trois sites, y compris Donges-Est actuellement promis aux futurs aménagements portuaires.
La troisième solution pose en principe la présentation d'une ZPS fondée sur des critères écologiques, n'excluant a priori aucun site pour cause de développement économique futur. L'Etat pourrait alors demander à la Commission européenne des dérogations pour les aménagements prévus en faisant la preuve de l'impératif économique et de l'absence d'alternative géographique.
Dans le cas de l'estuaire de la Loire, l'Etat français ferait valoir que le développement portuaire est un enjeu prioritaire et que la solution de port aval a été écartée en raison du coût d'aménagement de la première tranche, trop élevé (1 milliard) pour être financé.
PHOTO : Trois solutions sont analysées pour répondre aux demandes d'information de la Commission européenne.