La robinetterie de salle de bains est généralement apparente. Le corps du robinet est fixé sur une plage dédiée, avec montage monotrou sur gorge prépercée ou non. Dans certaines configurations, telles que des vasques en forme de bol ou des baignoires implantées « en îlot », le robinet est même réhaussé et amplifié : l'ancrage s'effectue directement dans le plan de toilette ou dans le plancher.
Parallèlement, les fabricants proposent des mélangeurs 3 trous ou mitigeurs 2 trous, caractérisés par des manettes de commande et des becs indépendants qui tendent à réduire le volume apparent des robinetteries. Ils sont implantés dans le plan horizontal d'un rebord d'appareil sanitaire ou d'une tablette. Parfois, ils sont mis en œuvre dans un mur ou supportés par un élément frontal.
Les robinets encastrés conçus pour cette pose dans un plan vertical peuvent équiper un lavabo, une baignoire ou une douche. La partie apparente comprend une ou plusieurs manette(s), des rosaces ou une plaque de finition (façade), et un bec éventuel. Le corps du mélangeur ou mitigeur est quant à lui incorporé dans la paroi. Les composants sont soit assemblés sur site, soit prémontés en usine et commercialisés sous forme de boîtiers ou kits « prêts à poser ».
Les mitigeurs encastrés sont d'ailleurs disponibles avec ou sans corps monocommande. En effet, les industriels ont élaboré des boîtiers ou composants « universels » vendus à part, capables de supporter les façades, poignées, becs ou douches de tête de leurs diverses lignes de produits. Objectif : réduire le nombre de références à stocker et faciliter le travail des installateurs. « Nous commercialisons aujourd'hui uniquement deux boîtiers d'encastrement », souligne Yvan Chavrat, responsable formation chez Grohe France.
Scellement et/ou fixation mécanique ?
Les canalisations et robinetteries peuvent être incorporées dans une maçonnerie existante, dans un doublage isolant ou encore dans une cloison à base de plaques de plâtre. Toutefois, les corps à encastrer sont relativement encombrants, surtout lorsqu'il s'agit de mitigeurs thermostatiques. Leur épaisseur varie entre 7 et 9 cm. Pour dégager une telle profondeur, les plombiers sont souvent amenés à monter un doublage complémentaire. Ce dernier va servir de support à la faïence murale, tout en assurant un meilleur confort acoustique. Il est ainsi possible de faire appel à des carreaux de plâtre ou à des panneaux rigides en mousse isolante.
Les canalisations parcourent des engravures et sont noyées dans du plâtre. Les corps de robinetterie peuvent être eux-mêmes uniquement scellés, surtout en rénovation. En effet, même si les boîtiers prémontés à encastrer facilitent la fixation mécanique, dans l'ancien les murs existants ne sont pas toujours suffisamment plans ou se prêtent mal aux ancrages.
