C’est le premier mandat de l’élue UMP à la tête de Calais. Victorieuse, en 2008, sur un programme de rupture avec l’équipe communiste aux commandes depuis 37 ans, elle a lancé la rénovation du centre-ville et une étude urbaine dont l’effet commence à être visible.
Quels sont les premiers effets du schéma de développement ?
C’est un guide pour l’action. Quand je suis arrivée, en 2008, je n’avais pas de vision claire de l’organisation de ma ville, qui offre à la fois de grands vides et des zones très denses. Il y a beaucoup de constructions qui ne répondent à aucune stratégie. Dans l’espace public, il faut guider les habitants, créer des repères. C’est la raison de la rénovation de Calais centre, avec la requalification de la rue Royale, de la place d’Armes, la rénovation du beffroi et de l’église Notre-Dame, grand témoignage d’architecture Tudor.
Et la suite du programme ?
Nous menons de front de multiples projets avec des finances très contraintes. Nous devons donc créer les conditions pour que les investisseurs viennent à Calais. Mais, nous agissons tout de suite et dans tous les quartiers en finançant des équipements de proximité : au Beaumarais par exemple qui a bénéficié d’un programme Anru, dans le centre-ville, mais aussi dans les futurs secteurs du renouvellement urbain comme celui du Fort Nieuley.
L’objectif est de retenir les habitants en centre-ville ?
Et de les faire revenir ! Avec les écoquartiers Descartes-Blériot puis Coubertin, nous construisons une offre très variée et attrayante. Le PNRQAD (1) permettra de rénover et densifier toute une partie du secteur Saint-Pierre. Les habitants sont partis parce que la mixité sociale a été mal gérée. J’y suis favorable sans déséquilibrer les quartiers et en redonnant sa noblesse au logement social.
Entre la mer et les canaux, quelle place pour l’eau en ville ?
Nous souhaitons valoriser le front de mer, en commençant par la pointe du camping où s’installera le palais des congrès. Les berges des canaux sont ciblées pour les futurs développements de logements. Enfin, une navette fluviale permettra aux Calaisiens de redécouvrir leurs canaux.
