«Libérez le foncier public » réclament en chœur aux élus les promoteurs et les bailleurs sociaux. Les élus s’y sont attelés, mais les gros propriétaires fonciers publics de l’agglomération que sont le Port autonome de Bordeaux, Réseau ferré de France et l’Armée de terre ont de réelles contraintes financières. Ils ne sont pas prêts à le brader. Une négociation est sur le point d’aboutir : celle qui occupe depuis de nombreux mois la ville de Bordeaux et le Port autonome. Pour 10 à 11 millions d’euros, ce dernier transférera à la ville 40 des 90 hectares du futur parc des berges, le projet Fortier Desvigne, qui comprendra, rive droite, des logements mais aussi des activités tertiaires.
Mais son aménagement sera très progressif. Dans l’attente d’une vision partagée de l’ensemble des acteurs sur le devenir de la gare, les 70 hectares du quartier de la Bastide, à deux pas de la Garonne, sont l’objet de toutes les convoitises. RFF, propriétaire de 20 hectares, est vendeur mais pas au prix proposé par Bordeaux Métropole Aménagement qui évoque des coûts de dépollution importants.
L’armée de terre, propriétaire des 55 hectares voisins de la caserne Niel, s’interroge enfin sur la valorisation de ce patrimoine. Elle garde un impératif, loger ses militaires.