Le bâtiment déploie ses 2 300 m2 à la place d'un ancien théâtre, reconverti en cinéma, dont seule la façade d'Auguste Rodin, emblématique du quartier, a été conservée, faisant office de portail. À l'arrière, le nouvel édifice de cinq étages, coiffé d'une coque en verre recouverte de 7 000 volets métalliques, délicatement « coincé » entre les murs des immeubles mitoyens et happé par le ciel, répond au programme demandé. Son expression formelle résulte de la promiscuité des fenêtres voisines. « Le bâtiment a été dessiné par la force des choses, conduit par la nécessité de s'accrocher là où c'était possible », précise Renzo Piano. Presque invisible de la rue, le nouveau siège est à la fois ouvert et fermé, opaque et baigné de lumière. Modélisé petit à petit pour s'adapter au plus près du terrain, ce volume souple a permis de libérer un espace pour la création d'un jardin en fond de parcelle. Entièrement vitré, le rez-de-chaussée accentue l'effet traversant de l'avenue jusqu'au jardin. Laissant passer la lumière à sa base et à son sommet, le bâtiment alterne entre transparence et opacité. Atypique tant sur le plan constructif qu'esthétique, il a été très bien accueilli par les riverains.
lieu : Paris XIIIe
maîtrise d'ouvrage : Fondation Seydoux-Pathé
maîtrise d'œuvre : Renzo Piano Building Workshop, Thorsten Sahlmann, chef de projet (associé). VP + Green, BET structure ; Inex BET fluides ; Peutz, BET acoustique ; Tribu Bet, HQE ; Sletec, économiste.
programme : siège de la fondation Seydoux-Pathé
surface : 2 300 m2
coût : N. C.
