Avec le protocole signé le 6 juin pour financer les études d’aménagement de son quartier gare, Haguenau démontre la convergence entre urbanisme et multimodalité. « L’importance des stationnements de surface crée une surreprésentation de l’automobile, au détriment de l’identité urbaine », justifie le maire d’Haguenau, Claude Sturni. Avec le succès des transports en commun routier et ferroviaire, qui place Haguenau en troisième position parmi les gares TER d’Alsace, le besoin d’aménagement s’est intensifié. « Après quinze années de projets inaboutis, la relance du processus s’est appuyée sur un diagnostic partagé », se réjouit André Erbs, premier adjoint et président du syndicat intercommunal des transports.
La Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), a préparé le terrain à partir de 2009, en lançant les ateliers « Urbagare » dans trois villes moyennes, dont Haguenau. Chef de file du projet d’aménagement, la Ville a approfondi la concertation avec les habitants, dans le cadre de l’élaboration de son Agenda 21. Sur un périmètre de 20 ha, dont 6 ha pour le noyau opérationnel, Louis Berger France, assistant au maître d’ouvrage désigné en octobre 2010 à l’issue d’un dialogue compétitif, a planifié les deux études financées par le protocole du 6 juin (1) : l’une, pour recenser les besoins de déplacement, et l’autre, pour programmer l’aménagement urbain. Un concours de maîtrise d’œuvre, annoncé pour 2012, devrait aboutir au lancement des opérations en 2013. Le bâtiment voyageur s’intégrera-t-il dans ce concours global ? La question reste posée.