Les Rencontres interprofessionnelles du bois Grand Est ont eu lieu le 26 mai à l'Insa Strasbourg. Quel bilan en tirer ?
Elles ont réuni 80 représentants de tous les maillons de la chaîne (maîtrise d'ouvrage, maîtrise d'œuvre, entreprises) à notre initiative et à celle de l'Eurométropole de Strasbourg et du pôle Fibres-Energivie. L'événement a mis en évidence une multitude d'attentes qui rendent plus pertinente encore l'idée de prendre le temps de l'échange pour mieux se comprendre.
Ainsi, les entreprises ont demandé davantage de visibilité sur les marchés à venir. Les maîtres d'ouvrage, eux, ont fait part de leurs interrogations sur le risque incendie ou l'impact acoustique du bois : les autres acteurs se sont efforcés de les rassurer. Ils se sont aussi étonnés du peu de réponses aux appels d'offres bois. De leur côté, les constructeurs ont souligné leur besoin de cahiers des charges plus cadrés, comme ceux des structures béton. Chacun a promis de faire des efforts.
Où en est le Pacte bois-biosourcés lancé en 2022 ?
Il monte en puissance, avec 22 adhésions - trois aménageurs, trois bailleurs sociaux, sept collectivités et neuf promoteurs -et des candidatures qui continuent d'arriver. Neuf signataires ont choisi l'engagement « or » qui consiste à incorporer au moins 40 % de bois et de matériaux biosourcés dans la surface cumulée de leurs projets (neuf et rénovation) sur cinq ans, et 10 autres le niveau « argent » (20 %). Nous enrichissons aussi la liste des AMO experts, initiée par le conseil régional. De 13 aujourd'hui, elle devrait en compter à terme entre 15 et 20.
Les constructeurs bois de la région sont-ils en difficulté ?
Nous n'avons pas constaté d'augmentation des défaillances ces derniers mois. Certes, personne n'est à l'abri et la visibilité des carnets de commandes demeure incertaine, de même que l'effet des réglementations environnementales. Mais l'activité reste dynamique.