Le 19 juillet, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et le président PS du conseil régional d’Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, ont signé le protocole relatif au plan de mobilisation pour les transports franciliens en présence des ministres Cécile Duflot (Logement, en charge du Grand Paris) et Frédéric Cuvillier (Transports). Ce programme de modernisation des transports au quotidien constitue l’un des deux volets du Nouveau Grand Paris, annoncé par Jean-Marc Ayrault, le 6 mars dernier ; l'autre portant sur le Grand Paris Express, futur métro automatique en rocade autour de la capitale. « C'est une étape très importante qui s'inscrit dans une ambition plus vaste. Le Nouveau Grand Paris s'inscrit dans le nouveau modèle français, celui qui regarde en face les problèmes", a affirmé le Premier ministre.
Le document liste les opérations de rénovation, extension, prolongation des RER, tramways, bus et métros déjà existants. «Il entérine la mise en œuvre de 42 chantiers au service des Franciliens », a précisé Jean-Paul Huchon. Parmi ces projets figurent notamment les prolongements de la ligne 14 vers le nord et d’Eole (RER E) vers l’ouest ou encore les schémas directeurs d’amélioration des RER.
Deux milliards apportés par la Société du Grand Paris
La convention porte sur six milliards d’ici 2017. Sur ce total, l'Etat s'engage pour 1 milliard par l’intermédiaire de l’Agence pour le financement des infrastructures de transports (AFITF), la région pour 2,5 milliards, les autres collectivités (départements) et les opérateurs pour 0,5 milliard et la Société du Grand Paris, maître d’ouvrage du futur métro automatique, pour 2 milliards. « Je me félicite qu’on soit arrivé à financer le Grand Paris Express optimisé et ce grand plan d’amélioration des transports existants », a ajouté le Premier ministre.
Selon le président du conseil régional, 57 000 emplois seront induits, d’ici cinq ans, par les seuls chantiers du plan de mobilisation. « La région a donc lancé un diagnostic avec tous les professionnels pour identifier les besoins de main d’œuvre. Il sera présenté à l’automne et sera suivi des plans de formation nécessaires », a-t-il précisé.
Futurs contrats de plan Etat-région
Jean-Marc Ayrault a replacé ce protocole dans une « stratégie à l'échelle nationale », développée le 9 juillet dernier, donnant « la priorité aux transports du quotidien qui concernent chaque mois 80 millions de passagers dans des trains » sillonnant la France. Si le premier objectif est de "remettre en état nos réseaux », le deuxième est de "remplacer tous les trains Intercités ». « Ce n'est pas la fin de grands projets TGV », a-t-il assuré, car "cela n'aurait pas de sens". Mais « il s'agira de traiter en priorité les points de blocage, c'est-à-dire les grands noeuds ferroviaires », dont un certain nombre sont en Ile-de-France, a-t-il expliqué.
Le Premier ministre a aussi indiqué qu’il allait « relancer à la rentrée la négociation des futurs contrats de plan État-régions ». « Je vous demande d’aller vite sur le volet mobilité et de conclure si possible (ce chapitre) d’ici à la fin 2013 », a-t-il déclaré.
Enfin, Jean-Marc Ayrault n’a pas manqué d’évoquer l’accident de Brétigny-sur-Orge, survenu le 12 juillet, adressant ses pensées aux victimes et rendant une nouvelle fois hommage aux cheminots et « à leurs valeurs », sur lesquelles s'appuiera la future réforme du rail.
