En 2010, Dominique Niel (54 ans), cadre dirigeant chez TDF, décide de se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat en reprenant H. Chevalier. Rien ne prédisposait cette polytechnicienne, ingénieur télécoms, à prendre les rênes d’une entreprise spécialisée dans la restauration du patrimoine ancien - taille de pierre et maçonnerie-gros œuvre - si ce n’est ses origines, « une famille de dirigeants de PME », et son « goût des belles pierres ».
Créée en 1946, H. Chevalier, désormais filiale du groupe Mériguet, intervient sur des sites prestigieux, du château de Versailles au Palais-Royal, en passant par l’Elysée ou l’hôtel Lutetia… « L’entreprise est spécialisée dans les moutons à cinq pattes du bâti ancien. Elle prend en charge des chantiers techniquement difficiles, comme la création d’ascenseurs, la reprise en sous-œuvre… souvent en milieu occupé », indique la P-DG.
Par petites touches, Dominique Niel s’attache à transformer l’entreprise : réorganisation de la logistique avec un nouveau dépôt à Suresnes (2013), démarrage d’une activité de restauration de sculptures (2014), achat d’un atelier de taille de pierre en plein cœur des carrières de l’Oise (2015). Elle a aussi étoffé le bureau d’études et s’est tournée vers une clientèle privée, les propriétaires d’hôtels particuliers parisiens notamment. Une stratégie payante : en cinq ans, le chiffre d’affaires a progressé de 14 à 23 millions d’euros, les effectifs passant dans le même temps de 74 à 98 salariés. Une équipe, qui, suite à une trentaine de départs en retraite, s’est beaucoup renouvelée et compte désormais de nombreux jeunes.
H. Chevalier :
Suresnes (92)
98 salariés
23 M €
