Dans une démarche globale aussi rare qu'exemplaire, la communauté de communes de la Vallée de Saint-Amarin (CCVSA) achève, en cette fin 2024, un programme de remise à niveau de 11 réservoirs d'eau potable d'un montant de travaux de 2,5 M€ HT. La collectivité haut-rhinoise l'avait entamé en 2020 après diagnostic des 34 ouvrages implantés dans ses 15 communes.
Avec son délégataire Saur et son maître d'œuvre IRH Ingénieur Conseil, elle l'a mené via la formule de l'accord-cadre multi-attributaires (1) à bons de commande ou en marché subséquent selon la taille de l'opération, et à lot unique de travaux. « La mutualisation de nos savoir-faire nous permet de répondre à de tels appels d'offres qui impliquent de déployer simultanément plusieurs de nos expertises dans les métiers de l'eau : équipes de génie civil (maçonnerie et réparation des bétons), canalisateurs, serruriers (escaliers, garde-corps…) et électromécaniciens pour la pose des équipements », salue Philippe Lambert, directeur d'activité Alsace de Sogea Environnement qui finalise la réhabilitation d'un ouvrage de 1959 à Ranspach.
Interventions multiples. Ce chantier, à l'instar des autres, consiste en une succession de petites interventions : reprise des éléments extérieurs dégradés (façades, murs, acrotères, couverture de la cuve), réhabilitation intérieure (imperméabilisation de la dalle, nouveau revêtement d'étanchéité en résine époxy…), hydraulique (renouvellement des canalisations et de la robinetterie), électricité, remise à neuf des équipements de désinfection (chloration, réacteurs UV…) et de télégestion. « Les entreprises ont opéré des reprises de défauts diverses selon la période de construction, décrit Guillaume Baldensperger, responsable collectivités chez IRH. Globalement, ces travaux ont porté sur les équipements obsolètes des ouvrages de la période 1900-1930, dont la structure de maçonnerie en pierre de taille est encore en relativement bon état ; les revêtements houille et bitumineux des années 1950-1960 aujourd'hui non conformes ; et les bétons banchés assez fragiles des années 1970-1980. » La CCVSA compte poursuivre son effort, ayant identifié une vingtaine de réservoirs à traiter au total.
(1) Entreprises Sogea Environnement, Sade-Gecitec et Arkédia.