Le tunnel de base du Mont-Cenis, long de 57,5 km, représente l’ouvrage majeur de la section transfrontalière de la nouvelle ligne ferroviaire pour le fret et les passagers qui reliera Lyon à Turin.
Mercredi 17 septembre au matin, un nouveau tunnelier, baptisé Viviana, a commencé son trajet au cœur de la montagne à 600 m sous Saint-Martin-la-Porte pour creuser un tronçon d’environ 9 km de ce tunnel de base.
Une puissance de 8100 kw
Réalisée en Allemagne par Herrenknecht, Viviana mesure 180 m au total et pèse plus de 3000 tonnes. Pour lui permettre de commencer le creusement, il a été nécessaire de monter sa tête dans une galerie perpendiculaire à l’axe du tunnel de base puis de lui faire effectuer une rotation de 90°. L’opération a impliqué le déplacement et l’alignement précis de la machine à travers une série d’opérations de levage et de pivotement.
Derrière la tête, d’un diamètre de 10,4 mètres, le tunnelier est composé de 9 remorques, qui sont ajoutées au fur et à mesure que la machine avance dans la galerie, et qui servent à son fonctionnement. Une quinzaine de personnes sont mobilisées par poste : ingénieurs, techniciens et ouvriers spécialisés. Après son passage, Viviana pose directement les voussoirs en béton armé (8 segments) pour garantir la stabilité de la galerie où passeront les trains entre la France et l’Italie. Véritable usine itinérante d’une puissance de 8100 kW, Viviana transporte à la surface la roche par un système de tapis roulants intégrés, optimisant le processus de creusement et de réutilisation des matériaux extraits.