Du 1er au 17 février puis du 1er au 10 mars 2030, les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) d'hiver se dérouleront dans quatre sites des Alpes. Déjà, un plan d'investissements de 520 M€, porté par l'Etat, les collectivités et SNCF Réseau, va servir à moderniser les infrastructures dans les Hautes-Alpes. Il prévoit la régénération et la modernisation de la ligne ferroviaire Marseille-Briançon (342 M€), la mise en accessibilité des gares, ainsi que la sécurisation d'axes routiers (180 M€). Ces chantiers concernent la poursuite de la rocade de Gap (RN 85), les liaisons Gap-Briançon (RN 94) et Briançon-Grenoble (RD 1091), la sortie de l'autoroute A51 à Montgardin (RD 942) et la traversée de La Roche-de-Rame (RN 94). A cela s'ajoute l'aménagement, sous maîtrise d'ouvrage de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solidéo), d'une voie de transport à haut niveau de service entre Briançon et Le Monêtier-les-Bains pour desservir la station de Serre-Chevalier.
4 000 lits à reconvertir
Par ailleurs, le comité interministériel des JOP (CIJOP), installé le 27 juin, a acté, pour la phase héritage, la reconversion des quelque 4 000 lits des futurs villages des athlètes, ainsi que la rénovation énergétique de 2 500 logements d'ici 2030. Sur ce dernier point, le gouvernement propose d'expérimenter la combinaison de deux dispositifs : l'opération programmée d'amélioration de l'habitat (Opah) et l'opération de réhabilitation de l'immobilier de loisir (Oril).
Il a également confié au Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) la mission de préparer, en association avec les collectivités et les organisations non gouvernementales, une feuille de route environnementale d'ici la fin de l'année pour limiter l'empreinte carbone des JOP. Cette stratégie va de pair avec la réutilisation des équipements existants, à l'instar du fort des Trois-Têtes à Briançon, destiné à accueillir l'un des villages olympiques, et à l'emploi de matériaux écologiques.
Heureux de ces investissements, Nicolas Chabrand, président de la FBTP des Hautes-Alpes, reste vigilant : « Le maître mot est la sobriété. Mais cela ne doit pas signifier qu'on réalise des projets au rabais », prévient-il.