Hexaom affiche une faible croissance sur fond de crise du logement

Bousculé par la chute des réservations qui touche la profession, le numéro un français de la construction de maisons individuelles affiche un chiffre d’affaires global en légère hausse au troisième trimestre. Son activité (marginale) de rénovation se porte bien, contrairement à la promotion immobilière.

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Une des agences orléanaises d’Illico Travaux, filiale du groupe Hexaom spécialisée dans le courtage en travaux et suivi de chantier de rénovation.
Une des agences orléanaises d’Illico Travaux, filiale du groupe Hexaom spécialisée dans le courtage en travaux et suivi de chantier de rénovation.

Hexaom résiste à la tempête qui fait trembler depuis 2022 les constructeurs de maisons individuelles. Au troisième trimestre (T3), le leader national a réalisé un chiffre d’affaires (CA) de 203,6 M€, en hausse de 3,5% par rapport au T3 2022, selon ses résultats communiqués le 6 novembre.

Sur neuf mois, le groupe coté déclare un CA de 755,6M€ (+8,4%). La barre symbolique du milliard d’euros pourrait à nouveau être franchie, comme en 2022.

Ralentissement de la hausse des coûts de construction…

Regardons désormais les performances trimestrielles de chaque pôle d’activité.

La construction de maisons a généré un CA de 175,2M€, en hausse de 7,6% par rapport au T3 2022. Le CMiste, qui s’est diversifié avant la pandémie contrairement à d’autres acteurs à la peine actuellement, déclare toutefois 436,8 M€ de prises de commande, soit -39,9% en valeur et -44,6% en nombre, en ligne avec le marché.

« La forte évolution des coûts de construction subie depuis plusieurs années tend à se ralentir », précise le groupe. Dans ce contexte, le prix de vente moyen s’est stabilisé au T3, à 166 000€ HT.

Si sa filiale de rénovation tournée vers les professionnels a été placée en redressement judiciaire avant l’été, son activité de rénovation dédiée aux particuliers continue de croître : +13,4%, à 12,6M€. Le CA provenant du réseau de franchisés progresse de 22,4% (6,1M€), tandis que celui issu de l’activité dite « contractant général » croît de 6,4% (34,6M€).

…et des mises en chantiers

En difficulté comme le reste de la profession, la promotion immobilière, autre activité mineure d’Hexaom, est en repli de 11,5% à 10,9M€. En cause, notamment : le « décalage de certains programmes », qui fait grossir « le stock potentiel à livrer ». A fin septembre, le backlog était de 1819 logements, contre 1412 un an plus tôt.

Enfin, l’aménagement foncier décroche complètement : -52,9%, à 4,9M€. Une contre-performance « en ligne avec l’évolution du marché immobilier », souligne le groupe.

Chaque métier sortira « renforcé » de la crise

Les mises en chantier de logements individuels purs, le cœur de métier d’Hexaom, auraient connu à l’échelle nationale la plus forte diminution annuelle ces douze derniers mois (-24,8%), selon le ministère de la Transition écologique. Les logements collectifs classiques seraient à -11,9% ; les logements gérés, à 14,6%.

Concernant les autorisations, les logements collectifs ordinaires (-28,3%) et gérés (-27,6%) souffrent un peu moins que les maisons individuelles (-31,8%).

Doté d’une structure financière « solide », Hexaom se dit « armé pour traverser ce cycle de marché et en sortir une nouvelle fois renforcé dans chacun de ses métiers ». Rendez-vous le 7 février prochain pour la présentation des résultats annuels.

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