« Il y aura des retards et des surcoûts pour les grands projets régionaux »

Thierry Duclaux, directeur régional de l'équipement de Haute-Normandie et directeur départemental de Seine-Maritime

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Le 30 juin dernier, le ministre, Gilles de Robien, a reconnu des retards, faute de financement public, dans les projets routiers et surtout ferroviaires, inscrits aux contrats de Plan. Qu'en est-il en Haute-Normandie, notamment pour les deux projets ferroviaires liés à Port 2000 ?

THIERRY DUCLAUX. Le problème du financement public des grands projets ne date pas d'aujourd'hui. Le contrat de Plan en cours a été, particulièrement en Normandie, celui du renouveau du fer. Ces projets sont complexes. Concernant la desserte ferroviaire de Port 2000, trois logiques s'affrontent, qu'il faut mettre en cohérence : celle du port, celle de RFF et celle de la SNCF. Pour la desserte ferroviaire de Port 2000, le projet est arrêté. Nous sommes en phase de lancement de l'étude interadministrative. Ce projet constitue l'une de nos priorités. La montée en charge des trafics générés par Port 2000 sera progressive, et il n'y a pas de craintes à avoir de ne pas être au rendez-vous. Pour ce qui est de la modernisation de la ligne Motteville-Buchy, le projet évolue, son coût aussi, en raison notamment de problèmes liés au sous-sol, non détectés auparavant.

Certains élus évoquent des surcoûts et donc des retards pour le sixième franchissement de la Seine, à Rouen. Où en est ce dossier ?

Nous sommes en phase de précision des offres après avoir lancé les appels d'offres pour la partie la plus longue à réaliser (environ 33 mois) et la plus chère : elle représente plus de la moitié du prix total de l'ouvrage, celle de la travée levante. Entre les estimations de 1999 (ndlr : 105 millions d'euros) et celles aujourd'hui, les prix ont évolué, notamment dans le génie civil. Nous aurons une idée plus précise des coûts fin juillet. Tout dépendra des financements complémentaires disponibles. Techniquement, une mise en service fin 2006 est possible.

Un autre dossier préoccupe les élus régionaux, reçus le 1er juillet par le ministre : celui du contournement est de Rouen. Quels délais de livraison peut-on envisager ?

Les études préliminaires inscrites au contrat de Plan et quelques acquisitions foncières sont en cours. Le ministre nous a demandé de préparer, pour la fin de l'année, le dossier préalable à la saisine du projet par la Commission nationale du débat public. Il souhaite également que nous examinions diverses solutions de péage et de concession. Compte tenu ensuite des études techniques, des procédures, de la complexité du projet (27 kilomètres avec neuf ouvrages d'art, dont six viaducs et un tunnel) et de son coût (ndlr : de l'ordre de 360 millions d'euros), les travaux pourraient s'étaler de fin 2007 à 2012, en première approximation.

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