Société coopérative de production (Scop) fondée en 1936, la Société de travaux publics et d'entreprises électriques (STPEE) se veut une entreprise comme les autres, voire même plus performante. « Plus que toute autre société, une Scop se doit de gagner de l'argent. Ayant investi dans l'entreprise, le salarié attend que son capital soit rémunéré », précise le P-DG, Jean-Marie Kerherno, fier d'annoncer que 80 % des salariés sont sociétaires (soit 158 sur 196).
Basée aux Ulis (Essonne) avec deux agences (Meaux et Gisors), la STPEE intervient sur trois créneaux : le secteur pétrolier (10 % de l'activité), le bâtiment (électricité générale, réseaux informatiques, 25 à 30 %) et les travaux publics (réseaux électriques, éclairage) où elle réalise 60 à 70 % de son chiffre d'affaires avec des clients comme EDF, la Ville de Paris, les syndicats d'électrification... « Dans le secteur des réseaux, nous avons la double compétence : aérienne et souterraine. Nous savons tout faire : postes de transformation, éclairage... De même en tertiaire : système de surveillance, alarme incendie, VDI (voies données image)... », poursuit Jean-Marie Kerherno. La STPEE fait peu appel à la sous-traitance - elle creuse elle-même ses tranchées - sauf lorsque celle-ci apporte une complémentarité technique. En revanche, elle travaille fréquemment en groupement avec d'autres entreprises.
Cette forte compétence technique oblige à une réactualisation permanente des savoir-faire des salariés. En 2003, l'entreprise a consacré 150 000 euros à la formation sur un chiffre d'affaires de 19 millions. Certifiée ISO 9001 en 1999 (version 2000 en 2003), l'entreprise vend « de la technicité, de la qualité, le respect des délais ». Scop ou pas, elle est soumise au feu de la concurrence et aucun des donneurs d'ordre ne lui fait de cadeau. « La visibilité pour 2005 est faible, indique le P-DG de la STPEE, mais notre force, c'est notre forte capacité de réaction. »
CA : 19 millions d'euros - Effectifs : 196 salariés
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Jean-Marie Kerherno.