« L'agent immobilier : 25 ans d'application de la loi du 2 janvier 1970, dite loi Hoguet » : les anniversaires sont souvent l'occasion de bilans. Le hasard a voulu qu'un colloque organisé par l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) se déroule quelques jours après la disparition du père de la loi, Michel Hoguet.
Une profession sous haute surveillance
Les participants se sont attachés à démontrer à quel point l'exercice de la profession est encadré, l'agent immobilier étant « placé sous haute surveillance », pour reprendre l'expression de Jean-Pierre Cordelier, avocat à la Cour de Paris. Se posent à lui trois grands défis : la technologie, l'Europe et la concurrence.
Intermédiaire, et donc vecteur de communication, l'agent immobilier ne peut ignorer les bouleversements entraînés par Internet. De même qu'il doit tirer toutes les conséquences de la création de l'Europe qui va permettre à de nouveaux venus d'intervenir sur son marché et lui ouvrir, aussi, d'autres territoires d'activité. La concurrence viendra également d'un certain nombre de professions gravitant autour de la sienne, qui ne sont pas toujours soumises aux mêmes contraintes que lui.
« Ne faudrait-il pas créer une grande profession de l'immobilier? », s'est donc interrogé Jean-Pierre Cordelier, afin de « former des professionnels performants, capables de s'exporter ». Alors, les différents acteurs sur le marché pourraient bénéficier d'une égalité des chances, la profession faisant sa propre police.
Un autre thème largement développé a été celui de la formation professionnelle. Au fil des générations, les agents immobiliers sont devenus de plus en plus diplômés. Mais, ce n'est pas le cas pour les négociateurs qui sont le premier interlocuteur du client.