Immobilier : un promoteur-rénovateur pense avoir trouvé la bonne formule

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A Villefranche-sur-Mer, 23 anciennes maisons de vacances seront transformées en villas meublées (perspective) .

En quête de diversification, les promoteurs nationaux qui ont cru un temps à la rénovation énergétique ou à la réhabilitation de logements n'ont pas trouvé de modèle économique viable. Nicolas Moulin, lui, pense avoir déniché la bonne formule pour percer dans ce marché prometteur qui peine à décoller. Entrepreneur dans l'immobilier depuis 2008, il est surtout connu pour sa plateforme Primes Energie, spécialisée dans la distribution d'aides à la rénovation thermique. Il est par ailleurs rénovateur- exploitant d'hôtels via sa holding NGLM.

Si Nicolas Moulin n'a pas encore trouvé de nom de marque pour cette nouvelle activité, le dirigeant « regarde en priorité les fonciers achetés trop cher à l'époque des taux bas par des promoteurs qui cherchent aujourd'hui à se désendetter ». Il souhaite obtenir une décote de 30 % par rapport au montant dépensé par l'opérateur afin de baisser les prix de sortie, tout en créant de la valeur dans l'exécution des travaux : remplacement de fenêtres par des baies vitrées, ajout de terrasses privatives…

Stations alpines

Comme chez un promoteur classique, une société civile de construction vente est créée pour chaque opération. Une agence d'architecture est en outre mandatée pour obtenir un nouveau permis, établir les plans de vente, mettre en concurrence les entreprises… Nicolas Moulin se positionne dans « les territoires où il existe nombre de passoires », comme les stations alpines. A Paris, le promoteur-rénovateur cible des copropriétés de 10 à 20 lots des années 1970 ou 1980.

Mais l'un de ses premiers projets est situé à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), où 23 anciennes maisons de vacances seront transformées en villas meublées d'ici le printemps 2027.

La vente au détail sans intermédiaires est privilégiée, et les clients ciblés sont de futurs occupants et non des investisseurs locatifs. Si les clients ne sont pas au rendez-vous ou si la marge visée n'est pas atteinte, Nicolas Moulin prévoit de rester propriétaire de certains logements pour les louer.

Avec son expertise en matière d'aides à la rénovation thermique et les 2,4 M€ de primes CEE et autres coups de pouce captés, « nous aurons probablement sur cette opération de bons prix de vente », anticipe le dirigeant. Celle-ci représente un investissement total de 30 M€, dont un tiers par endettement. S'agissant des travaux, le VRD et le gros œuvre sont confiés à « des majors, intéressées par des petits lots, car elles ont peu de projets en ce moment », remarque Nicolas Moulin. Le second œuvre se fait en corps d'état séparés.

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