Innovation Batimat : une « peau de cuivre » antibactérienne

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Une entreprise française spécialisée dans la métallisation à froid expose à Batimat un revêtement composite à haute concentration de cuivre. Pouvant être pulvérisé sur tout type de support, il affiche des propriétés antibactériennes similaires à celles du cuivre massif.

Image d'illustration de l'article
Poignée de robinet revêtue du composite cuivre MetalSkin Medical

« La performance du cuivre massif, le prix d’un composite », c’est ainsi que la société Meto & Co présente son nouveau revêtement MétalSkin Medical, un composite élaboré avec des alliages de cuivre pur à plus de 92 %. Basée à Montpellier, l’entreprise est spécialisée depuis plusieurs années dans la métallisation de surface de tous types d’objets (mobilier, éléments décoratifs et architecturaux, coques de bateaux…). Son procédé de fabrication, qu’elle utilise par ailleurs avec une dizaine d’autres variétés de métaux, consiste à associer le métal sous forme de granulats micronisés à un liant polymère et un catalyseur. Le métal et le liant interagissent chimiquement et génèrent un matériau composite homogène et stable, qui peut alors être appliqué en fine couche sur toute surface, par pulvérisation à froid au moyen d'un pistolet HVLP (haut volume/ basse pression) à buses adaptées.

Une première étude clinique prometteuse

Alors que la plupart des alliages affichent généralement une proportion en métal massif de 80 à 85 %, la très forte teneur en cuivre du MétalSkin Medical lui confère quasiment les mêmes propriétés que le cuivre massif. Une récente étude réalisée en collaboration avec le Groupe Oc Santé au sein d'une clinique montpelliéraine a délivré des résultats prometteurs. Durant trois mois, de janvier à mars 2013, plus de 1300 prélèvements ont été effectués simultanément sur des éléments recouverts de MétalSkin Medical et sur des éléments témoins non traités (poignées, interrupteurs, robinets, abattants WC, etc.). Résultat : dans 71 % des cas, les éléments traités étaient dépourvus de bactéries contrairement aux éléments témoins. Vitesse et taux de mortalité des bactéries sur le composite étaient par ailleurs équivalents à ceux observés sur du cuivre massif.

Atouts économiques et esthétiques

Au-delà de ces performances antibactériennes, qui devraient faire l’objet d’une publication prochainement, cette « peau de cuivre » s’avère également économique - si l’on considère son épaisseur (200 microns) comparée à du cuivre massif - et pratique, puisqu’elle peut s’appliquer sur tout support (bois, béton, pierre, plastique, verre, etc.) quelle qu’en soit la forme ou le relief. Sa teinte graphite légèrement mate ne s’altère pas et ne présente pas les taches habituellement liées à l’oxydation du cuivre. En outre, elle peut arborer diverses finitions (brossée, sablée, gravée, polie, vernie, etc.). Des atouts esthétiques attractifs tant pour les ERP que pour les établissements hospitaliers.

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