Entrée en vigueur le 28 octobre 2011 pour les bureaux, les écoles, les crèches et les logements en zone Anru, la RT 2012 s’appliquera ensuite à tous les bâtiments neufs à partir du 1er janvier 2013. Le texte se caractérise par trois exigences principales : tout d’abord, limiter simultanément les besoins en chauffage, rafraîchissement et éclairage, indépendamment des futurs systèmes mis en œuvre. C’est le coefficient Bbio, qui remplace le Ubat de la RT 2005. Il prend en compte l’isolation, mais aussi l’orientation, les apports solaires, les apports internes, l’éclairage naturel et la mitoyenneté. Par ailleurs, la RT 2012 limite les consommations d’énergie à 50 kWhep/m2.an et prend en compte le confort d’été. « Pour répondre à ces exigences, l’isolation peut jouer un rôle essentiel », soulignait Nathalie Tchang, directrice adjointe du bureau d’études thermiques Tribu Energie dans son intervention lors de la conférence de l’Acermi sur le salon Batimat. « Il est important de garder à l’esprit que pour les parois opaques utilisant un isolant qui n’est pas certifié ou un isolant CE uniquement déclaratif, une pénalisation de 15% est applicable dans les calculs. » De la même manière, si le coefficient Bbio est difficile à atteindre, jouer sur les performances de l’isolant peut être d’un grand secours.
Des performances validées chaque semestre
D’où l’importance d’utiliser des isolants aux propriétés garanties. En l’occurrence, le processus de vérification de l’Acermi, association créée par le CSTB et le Laboratoire national de métrologie et d’essai (LNE) s’organise sur la durée. Lors de la première étape, une visite de l’usine est réalisée pour vérifier le contrôle de la production mis en place par l’industriel et des échantillons sont prélevés pour des analyses en laboratoire. Le comité de certification valide ensuite ou non l’attribution du logo Acermi au fabricant. Des vérifications sont ensuite réalisées chaque semestre avec une nouvelle visite d’usine pour vérifier le suivi du contrôle de la production, réaliser des essais dans le laboratoire de l’usine et prélever des échantillons pour des contrôles externes. Actuellement, l’association dispose de 560 certificats en cours de validité qui concernent les isolants produits dans une centaine d’usines en France, comme en Europe.
« Pour les industriels, l’intérêt est surtout d’obtenir une certification par une tierce partie de la résistance thermique », estimait Yves Pélissier, secrétaire général du syndicat national des alvéolaires et des polyuréthanes (SNAP). La certification met également en évidence les progrès réalisés pour diminuer la conductivité thermique et optimiser les systèmes d’isolation sans trop augmenter l’épaisseur. « Globalement, les performances ont été améliorées de 50% entre la RT 2000 et la RT 2012, tandis que les épaisseurs n’ont augmenté que de 25% », soulignait Caroline Lestournelle, représentante du syndicat national des fabricants de laines minérales (Filmm).
Enfin, si les performances thermiques des isolants anticipent les exigences réglementaires, il est important pour les conserver, de réaliser une mise en œuvre très soignée. Les fabricants proposent de plus en plus d’outils et de systèmes pour faciliter la pose aux artisans.
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