Lundi 18 décembre, le chef de l'Etat a inauguré Soleil, un synchrotron de 3ème génération qui doit permettre de précieuses avancées dans la connaissance de l'infiniment petit.
Installé à Saint-Aubin (Essonne) sur le plateau de Saclay, cet équipement de très haute technologie a la capacité de produire une lumière extrêmement puissante, 10.000 fois plus intense que la lumière solaire. Ce rayonnement, qui pénètre la matière très profondément, permet de connaître sa structure et ses propriétés.
Treizième dans le monde et deuxième en France, après Grenoble, le synchrotron Soleil de troisième génération devrait attirer des centaines de chercheurs du monde entier.
Le chef de l'Etat était accompagné de François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, et de Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Ile-de-France, la région ayant largement participé au financement du synchrotron.
Ces responsables politiques ont visité les installations, en particulier le gigantesque accélérateur de particules au coeur du système. Sur cet anneau de 354 mètres de circonférence, protégé par un tunnel et qui fonctionne depuis l'été dernier, les électrons circulent à une vitesse proche de celle de la lumière, accumulant une énorme et constante énergie. Cet accélérateur de particules en forme de soucoupe volante est relié aux bâtiments administratifs par une passerelle.
Le site de Saint-Aubin (41.500 m2 shon) devrait accueillir ses premiers utilisateurs dès le printemps prochain, a indiqué samedi la société civile Synchrotron Soleil, dont les actionnaires sont le CNRS et le CEA. 2.000 utilisateurs -chercheurs et industriels- sont attendus chaque année.
La maîtrise d'oeuvre de ce gigantesque projet (plus de 270 millions d'euros) a été assurée par un groupement conduit par Ingerop (mandataire), avec l'atelier d'architecture Chaix et Morel et Associés (bâtiments techniques), De Soos et Associés (bâtiments administratifs) et OTH Méditerranée. Cegelec a notamment réalisé les lots techniques de l'infrastructure.