Combien serai-je payé demain ? Vous vous posez forcément déjà cette question. Pour vous aider à vous positionner dans le cadre de votre future recherche d’emploi, nous vous présentons les salaires moyens des fonctions clés, pour un débutant dans le poste en 2013, de notre enquête Ipsos/Le Moniteur. « Les salaires des jeunes diplômés restent stables dans le BTP, note Nicolas Martheli, manager exécutif chez Michael Page. Ils devraient suivre, pour 2014, la même tendance que les deux années précédentes, avec des variations selon les grilles des entreprises, notamment au regard du diplôme et de sa cote. » Mais au-delà, « nous invitons les juniors à ne pas se montrer trop exigeants en matière de prétentions salariales ». Une position partagée par Fabien Stut, directeur pour l’Ile de- France au sein du cabinet Hays. « Avant 2008, des recherches de compétences tous azimuts ont entraîné une infl ation salariale qui confi nait au mercenariat ! » Mais avec la réduction des marges de manoeuvre financières dans les PME comme dans les majors, la politique salariale s’est stabilisée. « Mieux vaut donc rester raisonnable, sans pour autant se sous-valoriser. » Car l’écart risque d’être difficile à rattraper ensuite. « Les salaires à l’embauche des jeunes ingénieurs sont stationnaires, car ils ont un peu plus de mal à entrer sur le marché du travail », confirme Frédéric Perin, DRH du groupe Egis. « Mais il y a lieu, en revanche, de favoriser l’évolution des collaborateurs capables de grandir en interne ». Dans le cadre d’une politique d’augmentations prudente et sélective pour 2014, de nombreux employeurs misent en effet sur l’évolution salariale des jeunes talents. A l’image de Demathieu Bard. « Nous accompagnons les jeunes diplômés susceptibles de connaître une progression sensible dans l’entreprise, en lien avec la prise de responsabilités et le renforcement des compétences », explique Jacques Perrin, DRH. Mais il n’y a pas que le salaire de base. « Les éléments connexes de la rémunération, comme l’épargne salariale ou les avantages en nature, constituent de réels avantages », relève Nicolas Martheli.
Sans compter la rémunération variable, avec le versement de primes en fonction de la performance individuelle ou des résultats. « Les jeunes ont aussi tout à gagner avec la formation interne », rebondit Fabien Stut. De quoi développer des compétences « qui leur permettront de se revendre en interne comme en externe. Les employeurs réfléchissent aussi de plus en plus au bien-être au travail et à l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, à laquelle les jeunes sont en général très attachés ».
