L’association des victimes de l'amiante (Andeva) s'est déclarée "scandalisée" par le refus des députés UMP de créer une commission d'enquête parlementaire sur les "conséquences sanitaires, sociales et économiques de l'exposition professionnelle à l'amiante".
La commission des affaires sociales de l'Assemblée a rejeté mercredi les trois demandes de création de commission d'enquête sur les conséquences sanitaires, sociales et économiques de l'exposition professionnelle à l'amiante, qui émanaient de députés PS, PCF et UMP, a-t-on appris de source parlementaire.
Séparément, les trois groupes avaient déposé une proposition de création d'une commission d'enquête. Les communistes avaient ajouté à leur requête la recherche des conséquences de l'exposition aux éthers de glycols.
L'Andeva, qui "ne peut accepter" cette décision "incompréhensible", demande à être reçue "dans les plus brefs délais" par le président de l'Assemblée nationale et le président du groupe UMP.
"La majorité politique à l'Assemblée ne porte guère d'intérêt à la plus importante catastrophe sanitaire que notre pays ait connu", a déploré l'Andeva. "Comment ne pas voir là un certain mépris pour les risques professionnels et les difficultés de la prévention sanitaire en milieu de travail", a-t-elle ajouté.
L'Andeva qui souligne "qu'il y a eu, par le passé, deux commissions d'enquête parlementaires sur l'affaire du sang contaminé et une sur la canicule", dénonce une "politique du deux poids, deux mesures".
Une politique "inquiétante", selon l'association, "compte tenu des derniers résultats alarmants de l'enquête conduite par les services du ministère du Travail, qui montrent que les expositions professionnelles aux produits chimiques - et en particulier aux produits cancérogènes - sont de plus en plus importantes".