Selon le vice-ministre de la Construction cité mardi par le China Daily, l'eau est le principal défi posé à la Chine, qui doit s'attaquer rapidement aux problèmes de pénurie et de pollution.
La Chine "affronte une crise de l'eau plus grave et plus urgente que n'importe quel pays au monde", a déclaré lundi à Pékin le vice-ministre de la Construction, Qiu Baoxing, lors d'une conférence consacrée à la distribution de l'eau en ville.
"Nous devons résoudre le problème avant qu'il ne soit trop tard", a mis en garde M. Qiu, rappelant que les pays développés avaient été obligés de dépenser des sommes énormes pour le résoudre.
Le gouvernement chinois mène actuellement une réforme qui passe par une libéralisation du secteur, mais aussi par un renforcement du contrôle des appels d'offre, du système de tarification et de la qualité de l'eau, a-t-il précisé.
"Nous avons établi des mécanismes de marché dans l'industrie de l'eau et nous accueillons les investissements étrangers, qui nous apporteront des technologies et des méthodes de management modernes", a-t-il déclaré.
Selon Qian Yi, professeur en ingéniérie environnementale à l'université Tsinghua de Pékin, cité par le journal, les deux problèmes de la Chine sont la pénurie en ressources et la pollution.
Sur les sept principaux fleuves chinois, cinq sont très pollués. De plus, le réseau de distribution d'eau dans les villes chinoises est en mauvais état, avec des fuites représentant plus de 20%, a indiqué M. Qian.
"Un développement économique à courte vue accompagné d'une destruction de l'environnement est encore largement répandu en Chine", a-t-il dit.
En visite en Chine la semaine dernière, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Michel Camdessus, avait indiqué avoir senti cette inquiétude auprès de ses interlocuteurs officiels.
"Ils disent que l'eau est le problème numéro un avant l'énergie", avait-il indiqué mercredi lors d'un point-presse.
