« Mon activité est vraiment repartie, mais je refuse de croiser d’autres corps d’état sur les chantiers. Certes, le temps d’intervention est rallongé, mais au final, on y gagne : il y a moins d’embrouilles et l’on ne perd pas de temps à discuter. Si jusqu’ici, les plannings étaient souvent peu respectés, la pandémie nous oblige à bien penser nos chantiers en amont. À terme, il sera possible de travailler en coactivité si chacun se respecte. J’ai ressorti le Document unique pour le mettre à jour et l’axer sur la protection des salariés et donc des clients. C’est une démarche qui va dans le sens de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) et les contraintes de la pandémie vont nous faire progresser pour améliorer l’image de la profession de peintre, encore trop souvent dégradée. Avec mon fils, nous avons décidé de relancer la communication de l’entreprise. J’ai mis 20 ans à marquer mes véhicules, mais là, je viens de faire réaliser des panneaux sur mes chantiers, je réactive la page Facebook, je prépare des flyers et je vais utiliser les photos des travaux réalisés. Je mets en pratique la formation d’accompagnement commercial suivie il y a deux ans !
Je trouve un peu surréaliste ce que nous venons de traverser depuis des semaines. Cette période m’a permis de faire le point et je vais en tirer un bénéfice, tant au niveau intellectuel qu’en matière de comportement à appliquer à l’entreprise. Pour autant, il ne faudrait pas que cela se reproduise tous les six mois ! Je pense que ce type de pandémie refera néanmoins surface un jour ou l’autre. Si une seconde vague surgit, je ne fermerai pas mon entreprise. Cette fois-ci, je serai équipé et nous travaillerons en toute sécurité».