Les prix de l'immobilier ont connu en mai 2002 leur plus forte progression sur un mois depuis près de 20 ans, a indiqué dans son étude mensuelle la banque Halifax, qui continue toutefois à tabler sur un ralentissement de la hausse au deuxième semestre.
Les prix ont augmenté de 4,2% par rapport à avril et de 18,5% sur les douze derniers mois, a précisé dans un communiqué Halifax, premier établissement de crédit immobilier du pays, dont les statistiques constituent le principal baromètre du marché.
C'est la plus forte hausse mensuelle des prix de l'immobilier depuis le lancement de cette étude en 1983, a souligné Halifax. Sur un an, c'est la plus forte hausse depuis 1989.
En avril, les prix avaient progressé de 0,7% sur un mois et de 15,1% sur un an.
Les prix sont soutenus par une combinaison de facteurs, notamment des taux d'intérêts au plus bas depuis 40 ans, à 4%, un taux d'emploi au plus haut depuis 25 ans et une offre insuffisante, souligne Halifax.
Les candidats à l'accession à la propriété ont de plus en plus de mal à acheter dans de nombreuses régions. Cela devrait finir par faire baisser la demande et ralentir l'inflation immobilière, ajoute la banque.
"Il est clair que les prix de l'immobilier ne vont pas ralentir aussi rapidement que nous ne le prédisions au début de l'année", a reconnu l'économiste du groupe Martin Ellis, cité dans le communiqué.
"Une hausse probable des taux d'intérêt dans les mois qui viennent devrait cependant apaiser le rythme de la hausse des prix de l'immobilier", a-t-il ajouté.
Les prix de l'immobilier sont l'un des indicateurs clés de l'état de santé de l'économie britannique. Les ménages britanniques achètent généralement leur logement.