Destinée aux activités d'une grande entreprise, la tour Horizons revisite de manière troublante le thème millénaire de la pyramide à degrés en superposant trois bâtiments de dimensions décroissantes, une manière de créer entre eux des jardins suspendus propices aux vues, au confort en plein ciel, à l'ombrage et à la ventilation naturelle. Le socle percé de hautes fenêtres s'enveloppera de roche taillée, massive. Au-dessus, la grande terrasse plantée serrée servira de sol à un tout autre édifice, marqué par ces bandeaux superposés d'allèges béton et de fenêtres. Une sorte de serre à double peau de verre et toit en bâtière couronnera le tout.
Tripartition
La tripartition volumétrique de la tour assume en souplesse un rôle d'articulation urbaine. À la limite ouest du site des terrains Renault, rebaptisé Seguin/Val-de-Seine, et à côté du 57 Métal de Vasconi, l'un des rares témoins du passé automobile, elle fait le lien entre le quartier du pont de Sèvres (recomposition en cours par Christian Devillers), ses hautes tours (transformation prévue de Dominique Perrault) et les immeubles en construction au bord du parc de sept hectares dont elle ponctuera l'extrémité ouest. Ce dialogue avec les échelles de la ville ne fera que renforcer le rôle de cette tour particulière, emblème majeur et figure nouvelle, marquant l'horizon de Boulogne-Billancourt.
Ce feuilleton est réalisé dans le cadre de l'exposition "L'invention de la tour européenne" (voir le portfolio), créée par le Pavillon de l'Arsenal.
Commissaire scientifique : Ingrid Taillandier, architecte et enseignante, Olivier Namias, architecte et journaliste avec Jean-François Pousse, journaliste / Scénographe : Manuelle Gautrand Architecture
Exposition du 14 mai au 4 octobre 2009 au Pavillon de l'Arsenal, entrée libre.
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