La clinique soigne son bilan

Labellisation -

 

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La clinique a été réorganisée autour d’une cour paysagère. Une aile neuve répond à l’aile existante réhabilitée et étendue.

Matériau dominant dans la nouvelle clinique « soins-études » de Vitry-le-François (Marne), le béton n'a pas empêché le projet de décrocher le label BBCA en phase conception, à son échelon le plus élevé : le niveau « Excellence », qu'il tentera ce printemps de confirmer à l'étape d'exécution. Le bas carbone n'était pas la priorité du maître d'ouvrage - la Fondation santé des étudiants de France - et « le choix du béton n'était pas une évidence. Pour autant, nous nous sommes volontiers laissé convaincre qu'il n'excluait pas une labellisation, et l'histoire du projet l'a confirmé », relate Baptiste Bonijoly, directeur du patrimoine de la Fondation.

Celle-ci avait fixé d'autres impératifs dans son cahier des charges : utiliser des matériaux à la fois recyclables, garants d'une maintenance limitée - au moins douze ans sans maintenance lourde pour le clos-couvert -, et capables d'assurer un confort thermique en toute saison, particulièrement l'été. « La température intérieure ne doit jamais dépasser 28° C plus de quatre jours consécutifs car nos occupants [des adolescents présentant des troubles psychiques, NDLR] sont particulièrement fragiles. Du fait de sa caractéristique d'inertie, le béton était particulièrement bien adapté », poursuit Baptiste Bonijoly.

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Les avantages de la mixité. A partir de ces axes, l'agence d'architecture Vallet-de Martinis et l'entreprise générale qu'elle a été chargée de trouver, en l'occurrence Demathieu Bard Construction, ont opté pour des bétons classiques, coulés sur place. Si, a priori, cela ne fait pas de la clinique un prototype du bas carbone, plusieurs facteurs ont compensé l'empreinte environnementale du matériau.

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Le choix du béton sur la façade neuve et sur l'extension de l'aile d'origine a ainsi permis de se contenter d'un fin revêtement minéral pour obtenir la couleur blanche recherchée dans un souci d'homogénéité avec la partie ancienne, sans devoir envisager la pose d'un bardage émissif . De même, l'importante épaisseur du voile - soit 40 cm - « a créé un auvent naturel de protection contre le soleil : la fenêtre se situant au nu intérieur du voile, le nu extérieur vient la rejoindre par le jeu d'un biais », souligne l'architecte Guillaume de Martinis.

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En définitive, le béton aura été employé pour la structure poteaux-poutres, rendant possible la modularité souhaitée, ainsi que sur les dalles du rez-de-chaussée et du premier étage. Il reste que le bâtiment doit avant tout, en toute logique, sa labellisation à son utilisation du biosourcé : bois pour la charpente de la toiture et les menuiseries extérieures, laine de bois en isolation intérieure sur 16 cm d'épaisseur. Il apporte ainsi une nouvelle preuve de la pertinence des réflexions sur la mixité des matériaux.

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